Édition du 3 décembre 2024

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États-Unis

Etats-Unis. Une bonne période pour le complexe militaro-industriel. Est-il vraiment « l’arsenal de la démocratie » ?

Le titre du New York Times en témoignait : « La guerre au Moyen-Orient contribue à l’augmentation des ventes d’armes internationales ». Les conflits à Gaza [1], en Ukraine [2] et ailleurs causent peut-être d’immenses et inadmissibles souffrances humaines, mais ils dopent également les résultats des fabricants d’armes du monde entier. Il fut un temps où ces ventes d’armes renvoyaient aux termes de « marchands de mort » ou de « profiteurs de guerre ». Mais ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, compte tenu du traitement réservé à cette industrie par les médias dominants et l’establishment de Washington, ainsi que le caractère des guerres présentes.

Tiré de A l’Encontre
23 novembre 2023

Par William D. Hartung

Il faut savoir que l’industrie états-unienne de l’armement domine déjà le marché international de manière écrasante, contrôlant 45% de toutes les ventes de ce type dans le monde. Cet écart ne fera que s’accentuer étant donné la course à l’armement des alliés des Etats-Unis en Europe et au Moyen-Orient dans le contexte des guerres se déroulant dans ces régions.

Dans son discours télévisé du 19 octobre 2023 sur les guerres Israël-Hamas et Russie-Ukraine, le président Biden a décrit l’industrie états-unienne de l’armement en des termes remarquablement élogieux, notant que « tout comme pendant la Seconde Guerre mondiale, les travailleurs étatsuniens patriotes construisent aujourd’hui les arsenaux de la démocratie et servent la cause de la liberté ». D’un point de vue politique et de narration, le président a habilement mis l’accent sur les travailleurs impliqués dans la production de ces armes plutôt que sur les entreprises géantes qui tirent profit de l’armement d’Israël, de l’Ukraine et d’autres pays en guerre. Mais ces firmes en profitent et, fait encore plus remarquable, une grande partie des revenus qui leur reviennent est empochée sous forme de revenus faramineux pour les dirigeants et de rachats d’actions qui ne font que gonfler encore plus les gains des actionnaires.

Le président Biden a également profité de ce discours pour vanter les avantages de l’aide militaire et des ventes d’armes pour l’économie des Etats-Unis :

« Nous envoyons à l’Ukraine des armes qui se trouvent dans nos stocks. Et lorsque nous utilisons l’argent alloué par le Congrès, nous l’utilisons pour réapprovisionner nos propres magasins, nos propres stocks, avec de nouveaux équipements. Des armes qui défendent l’Amérique et qui sont fabriqués aux Etats-Unis. Les batteries antimissile Patriot pour la défense aérienne [utilisées par Israël et l’Ukraine…mais aussi vendues à la Suède, à la Pologne, à la Roumanie…] sont fabriquées en Arizona. Des obus d’artillerie sont fabriqués dans 12 Etats, en Pennsylvanie, dans l’Ohio, au Texas. Et bien d’autres choses encore. »

En bref, le complexe militaro-industriel se porte bien, les revenus pleuvent et les louanges fusent dans les plus hautes sphères politiques de Washington. Mais s’agit-il d’un arsenal de la démocratie ? Ou s’agit-il d’une activité entrepreneuriale amorale, prête à vendre à n’importe quel pays, qu’il s’agisse d’une démocratie, d’une autocratie ou de tout ce qui se trouve entre les deux ?

Armer les guerres actuelles

Les Etats-Unis devraient certainement fournir à l’Ukraine ce dont elle a besoin pour se défendre contre l’invasion russe. Cependant, l’envoi d’armes seul, sans stratégie diplomatique d’accompagnement, est la recette d’une guerre sans fin et épuisante (et de profits sans fin pour les fabricants d’armes) qui pourrait toujours dégénérer en un conflit beaucoup plus direct et dévastateur entre les Etats-Unis, l’OTAN et la Russie. Néanmoins, étant donné le besoin urgent de continuer à approvisionner l’Ukraine, les pourvoyeurs des systèmes d’armes concernés sont forcément des entreprises géantes comme Raytheon et Lockheed Martin. Ce n’est pas une surprise, mais il faut garder à l’esprit qu’ils ne font rien de tout cela par charité.

Le PDG de Raytheon, Gregory Hayes, l’a reconnu, bien que très modérément, dans une interview accordée à la Harvard Business Review (22 mars 2022) au début de la guerre d’Ukraine :

« Nous ne nous excusons pas de fabriquer ces systèmes, ces armes […] le fait est que nous finirons par en tirer des bénéfices au fil du temps. Tout ce qui est envoyé en Ukraine aujourd’hui, bien sûr, provient des stocks, soit du DoD [le ministère de la Défense], soit de nos alliés de l’OTAN, et c’est une très bonne nouvelle. Un jour ou l’autre, nous devrons les reconstituer et nous en tirerons un bénéfice pour l’entreprise au cours des prochaines années. »

Gregory Hayes a récemment fait une remarque similaire en réponse à une question posée par un chercheur de la banque Morgan Stanley lors d’une conférence téléphonique avec des analystes de Wall Street (Responsible Statecraft, 30 octobre 2023). Ce chercheur a fait remarquer que le programme d’aide militaire de plusieurs milliards de dollars proposé par le président Biden pour Israël et l’Ukraine « semble correspondre assez bien au programme de défense de Raytheon ». Gregory Hayes a répondu que « dans l’ensemble du programme de Raytheon, vous allez voir l’effet bénéfique de ce réapprovisionnement des stocks, en plus de ce que nous pensons être une augmentation du budget du DoD au fur et à mesure que nous continuons à reconstituer ces stocks ». Selon lui, le seul approvisionnement de l’Ukraine pourrait rapporter des milliards de dollars au cours des prochaines années, avec des marges bénéficiaires de 10 à 12%.

Au-delà de ces profits directs, il y a un problème plus important : la façon dont le lobby de l’armement des Etats-Unis utilise la guerre pour plaider en faveur une série de mesures positives qui dépassent de loin tout ce qui est nécessaire pour soutenir l’Ukraine. Il s’agit notamment de contrats pluriannuels moins restrictifs, de la réduction des protections contre les prix abusifs [systématiquement dénoncés lors des examens des budgets d’armement], de l’approbation plus rapide des ventes à l’étranger et de la construction de nouvelles usines d’armement. N’oublions pas que tout cela se produit alors que le budget du Pentagone, en plein essor, menace d’atteindre la somme stupéfiante de 1000 milliards de dollars au cours des prochaines années.

En ce qui concerne l’armement d’Israël, y compris les 14 milliards de dollars d’aide militaire d’urgence récemment proposés par le président Biden [New York Times, 20 octobre 2023], les horribles attaques perpétrées par le Hamas ne justifient tout simplement pas la guerre totale que le gouvernement du président Benyamin Netanyahou a lancée contre plus de deux millions d’habitants de la bande de Gaza, avec des milliers de vies déjà perdues et des victimes supplémentaires innombrables à venir. Cette approche dévastatrice de Gaza ne correspond en rien à la notion de « défense de la démocratie », ce qui signifie que les firmes d’armement qui en profitent seront complices de la catastrophe humanitaire en cours.

La répression facilitée, la démocratie niée

Au fil des ans, loin d’être un instrument fiable pour la démocratie, les fabricants d’armes états-uniens ont souvent contribué à saper la démocratie dans le monde, tout en permettant une répression et des guerres toujours plus importantes – un fait largement ignoré dans la couverture récente par les médias grand public de cette industrie. Par exemple, dans un rapport de 2022 pour l’Institut Quincy (Quincy Paper, no 9, 20 octobre 2022), j’ai noté que, sur les 46 conflits internationaux alors en cours, 34 impliquaient une ou plusieurs forces belligérantes armées par les Etats-Unis. Dans certains cas, les livraisons d’armes états-uniennes étaient modestes, mais dans de nombreuses autres guerres, cet armement était au cœur des capacités militaires d’une ou de plusieurs parties belligérantes.

Ces ventes d’armes ne favorisent pas non plus la démocratie par rapport à l’autocratie, mot d’ordre de l’administration Biden en matière de politique étrangère. En 2021, l’année la plus récente pour laquelle des statistiques complètes sont disponibles, les Etats-Unis ont armé 31 pays que Freedom House, une ONG qui suit les tendances mondiales en matière de démocratie, de liberté politique et de droits de l’homme, a qualifiés de « non libres, non démocratiques » (« The Global Expansion of Authoritarian Rule », Freedom in the World 2022).

L’exemple récent le plus flagrant de la responsabilité de l’industrie de l’armement en ce qui concerne le nombre terrible de morts civiles est l’intervention de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU) au Yémen. Elle a débuté en mars 2015 et n’a toujours pas pris fin. Bien que la partie militaire active du conflit soit maintenant relativement en suspens, un blocus partiel du pays continue de causer des souffrances inutiles à des millions de Yéménites. Entre les bombardements, les combats sur le terrain et l’impact du blocus, on dénombre près de 400 000 victimes. Les frappes aériennes saoudiennes, effectuées à l’aide d’avions et d’armes produits aux Etats-Unis, sont à l’origine de la plupart des morts de civils résultant d’une action militaire directe.

Le Congrès a déployé des efforts sans précédent pour bloquer certaines ventes d’armes à l’Arabie saoudite et limiter le rôle des Etats-Unis dans ce conflit par le biais de la War Powers Resolution (loi sur les pouvoirs de guerre), mais cette décision législative s’est heurtée au veto du président Donald Trump. Pendant ce temps, les bombes fournies par Raytheon et Lockheed Martin ont été régulièrement utilisées pour cibler des civils, détruisant des quartiers résidentiels, des usines, des hôpitaux, un rassemblement lié à un mariage et même un bus scolaire.

Lorsqu’on leur demande si elles se sentent responsables de la manière dont leurs armes ont été utilisées, les firmes d’armement se présentent généralement en spectateurs passifs, arguant que tout ce qu’elles font, c’est suivre les politiques élaborées à Washington. Au plus fort de la guerre au Yémen, Amnesty International a demandé aux entreprises qui fournissaient des équipements et des prestations militaires à la coalition saoudo-émiratie si elles s’assuraient que leurs armes ne seraient pas utilisées pour commettre des violations flagrantes des droits de l’homme. Lockheed Martin a généralement fourni une réponse automatique, affirmant que « les exportations de matériel de défense sont réglementées par le gouvernement des Etats-Unis et approuvées par le pouvoir exécutif ainsi que le Congrès afin de garantir qu’elles soutiennent les objectifs de la sécurité nationale et de la politique étrangère des Etats-Unis ». Raytheon a simplement déclaré que ses ventes « de munitions à guidage de précision à l’Arabie saoudite ont été et restent conformes à la législation états-unienne ».

Comment l’industrie de l’armement façonne la politique

Bien entendu, les firmes d’armement ne sont pas simplement soumises à la législation, elles cherchent activement à la façonner, notamment en déployant des efforts considérables pour bloquer les initiatives législatives visant à limiter les ventes d’armes. Raytheon a généralement déployé d’importants efforts en coulisses pour faire en sorte qu’une vente importante de bombes à guidage de précision à l’Arabie saoudite reste sur la bonne voie. En mai 2018, le PDG de l’époque, Thomas Kennedy, s’est même rendu personnellement au bureau du président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, Robert Menendez (démocrate, New Jersey – il est accusé d’avoir été soudoyé au bénéfice du régime dictatorial d’Abdel Fattah al-Sissi), pour le presser (en vain) de lever le blocage de ce contrat. Cette entreprise a également cultivé des liens étroits avec l’administration Trump, notamment avec le conseiller présidentiel au commerce, Peter Navarro, afin de s’assurer de son soutien à la poursuite des ventes au régime saoudien, même après l’assassinat [le 2 octobre 2018] de l’éminent journaliste saoudien et résident américain Jamal Khashoggi.

La liste des principaux responsables de violations des droits de l’homme qui reçoivent des armes fournies par les États-Unis est longue et comprend (sans s’y limiter) : l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l’Égypte, la Turquie, le Nigéria et les Philippines. Ces ventes peuvent avoir des conséquences humaines dévastatrices. Elles soutiennent également des régimes qui, trop souvent, déstabilisent leur région et risquent d’impliquer directement les Etats-Unis dans des conflits.

Les armes fournies par les Etats-Unis « tombent » aussi beaucoup trop souvent entre les mains des adversaires de Washington. A titre d’exemple, citons la manière dont les Emirats arabes unis ont transféré des armes légères et des véhicules blindés produits par des fabricants d’armes Etats-Unis à des milices extrémistes au Yémen, sans conséquences apparentes, alors que de tels actes violaient clairement les lois sur l’exportation d’armes. Parfois, les destinataires de ces armes finissent même par se battre entre eux, comme lorsque la Turquie a utilisé des F-16 fournis par les Etats-Unis en 2019 pour bombarder des forces syriennes soutenues par les Etats-Unis et impliquées dans la lutte contre les terroristes de l’Etat islamique.

De tels exemples soulignent la nécessité d’examiner beaucoup plus attentivement les exportations d’armes états-uniennes. Au lieu de cela, l’industrie de l’armement a encouragé un processus d’approbation de plus en plus « simplifié » de ces ventes d’armes, en faisant campagne pour de nombreuses mesures qui permettraient d’armer encore plus facilement des régimes étrangers, indépendamment de leurs antécédents en matière de droits de l’homme ou de leur soutien aux intérêts que Washington promeut théoriquement. Il s’agit notamment de l’Export Control Reform Initiative (Initiative de réforme du contrôle des exportations) fortement promue par l’industrie au cours des administrations Obama et Trump, qui a fini par garantir un nouvel assouplissement de l’examen des exportations d’armes à feu (voir Security Assistance Monitor). En fait, cette initiative a facilité les ventes qui, à l’avenir, pourraient mettre des armes produites aux Etats-Unis entre les mains de tyrans, de terroristes et d’organisations criminelles.

Aujourd’hui, l’industrie d’armement encourage les efforts visant à exporter les armes encore plus rapidement par le biais de « réformes » du programme de ventes militaires à l’étranger. Dans ce cadre institutionnel, le Pentagone joue essentiellement le rôle de courtier en armes entre ces firmes d’armement et les gouvernements étrangers.

Maîtriser les multinationales

La volonté d’accélérer les exportations d’armes et d’augmenter encore la capacité de fabrication d’armes, déjà très importante aux Etats-Unis, ne fera qu’accroître les prix exorbitants pratiqués par les entreprises d’armement. Le gouvernement devrait impérativement se prémunir contre un tel avenir, plutôt que de l’alimenter. Les prétendues préoccupations en matière de sécurité, que ce soit en Ukraine, en Israël ou ailleurs, ne devraient pas faire obstacle à un contrôle rigoureux de la part du Congrès. Même au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, à une époque où la sécurité des Etats-Unis était mise à rude épreuve, le sénateur Harry Truman avait créé une commission chargée de débusquer les profiteurs de guerre.

Oui, l’argent de vos impôts est gaspillé dans la course à la conception, à la production et à la vente de toujours plus d’armements à l’étranger. Pire encore, pour chaque transfert d’armes qui sert un objectif défensif légitime, il y en a un autre – pour ne pas dire plusieurs autres – qui alimente les conflits et la répression, tout en augmentant le risque que – au fur et à mesure que les géants de l’armement et leurs dirigeants font fortune – les Etats-Unis s’engagent dans des conflits étrangers plus coûteux.

L’un des moyens possibles pour au moins ralentir cette ruée vers les marchés consisterait à « inverser le script » sur la manière dont le Congrès examine les exportations d’armes. La loi actuelle exige une majorité de d’élu·e·s des deux chambres du Congrès ayant droit de veto pour bloquer une vente douteuse. Cette norme majoritaire – vous ne serez peut-être pas surpris de l’apprendre – n’a jamais (oui, jamais !) été atteinte, grâce aux millions de dollars de soutien financier électoral annuel que les entreprises d’armement offrent aux représentants au Congrès. L’inversion du scénario consisterait à exiger l’approbation positive du Congrès pour toute vente importante à des pays clés, ce qui augmenterait considérablement les chances d’arrêter des accords dangereux avant qu’ils n’aboutissent.

L’éloge de l’industrie états-unienne de l’armement comme « arsenal de la démocratie » [selon Biden] occulte les nombreuses façons dont elle sape notre sécurité et gaspille l’argent des contribuables. Plutôt que de glorifier le complexe militaro-industriel, n’est-il pas temps de le placer sous un plus grand contrôle démocratique ? Après tout, de si nombreuses vies en dépendent. (Article publié sur le site Tom Dispatch, le 12 novembre 2023 ; traduction rédaction A l’Encontre)

William D. Hartung est chercheur principal au Quincy Institute for Responsible Statecraft et l’auteur de More Money, Less Security : Pentagon Spending and Strategy in the Biden Administration.


[1] The Times of Israel du 14 juin 2023 avait pour titre « Record d’exportations d’armes israéliennes, dont un quart vers les pays arabes », autrement dit des livraisons vers les pays des Accords d’Abraham. Depuis de nombreuses années, la même publication a souligné les ventes d’armes israéliennes à l’Azerbaïdjan – avec un pic en 2016, 2020 et 2021 – dans le cadre de la guerre du régime Aliyev contre l’Arménie et le Haut-Karabakh. (Réd.)

[2] Quelque 252 entreprises d’armement issues de 30 pays ont participé, le 29 septembre 2023, à un « forum international consacré à l’industrie de la défense » dans le but d’accroître la production d’armes en Ukraine. Zelensky a déclaré : « la création d’un nouvel écosystème industriel qui renforcera à la fois l’Ukraine et tous ses partenaires » a été convenue avec Biden lors de son voyage de fin septembre à Washington. Cet « écosystème » a l’avantage d’expérimenter sur le terrain, en direct, l’efficacité de l’armement, ce qui, outre les besoins ukrainiens, est un argument de vente internationalisé pour les entreprises coparticipantes. (Réd.)

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