Édition du 23 avril 2024

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Europe

Allemagne

L’humanisme et la dignité humaine sont les fondements de notre société

Déclaration commune des présidents-es de région du parti allemand de gauche, DIE LINKE, 25 septembre 2015

Katja Kipping et Bernd de la Thuringe, Susanne Henng-Wellson du Brandebourg et Christian Görke, (région non identifiée dans le texte, n.d.t.) portant sur la politique d’asile et de refuge,

Traduction (à partir de la traduction anglaise), Alexandra Cyr,

La République fédédérale d’Allemagne fait face à un de ses plus importants défis. Il s’agit de recevoir et d’intégrer des centaines de milliers de demandeurs d’asile et de réfugiés ; du jamais vu depuis la réunification (des 2 Allemagnes n.d.t.). Ni la loi fondamentale qui protège la dignité humaine, ni le droit fondamental à l’asile, n’auront soulevé autant de débats qu’en ce moment où nous tentons de maitriser cette tâche. Nous partageons les réserves constitutionnelles qui vont à l’encontre de la réduction des garanties minimales de subsistances pour toute la population qui vit en Allemagne. Les lois qui institueraient de telles réductions ne peuvent être appliquées sans notre approbation, spécialement dans les Lands où Die Linke détient le pouvoir.

Die Linke exige une décentralisation des accommodements et rejette fermement l’obligation de résidence et l’interdiction de travail pour les réfugiés-es. Il est inacceptable que les demandeurs d’asile soient obligés de demeurer pendant 6 mois, là où ils sont arrivés. Nous ne prendront pas part aux classifications des réfugiés-es en bons-nes et mauvais-es, à l’annonce de déportation légales et à la diminution des protections humanitaires que pourrait faire le comité d’examen des cas. Les soit disant pays d’origine surs sont tout sauf surs. Les Roms, par exemple sont systématiquement victimes de racisme et persécutés dans certains de ces pays.

Le débat public centré sur les restrictions et l’intimidation passe à côté de la réalité. Les gens qui s’enfuient de leur pays en guerre où il faut vivre dans la violence ou en étant persécuté ne se demandent pas s’il n’y a que des miettes pour eux dans notre pays. Nous ne voulons pas d’une Europe au cœur dur. 25 ans après la chute du mur nous refusons de nous retrouver dans une Europe encombrée de murs et de clôtures et que les frontières extérieures ressemblent à la « Forteresse Europe ».

Comme gouvernement et société, la République fédérale d’Allemagne doit prendre le virage de l’intégration. Nous insistons pour que le gouvernement fédéral s’éloigne de sa fixation sur l’obligation de générer des surplus budgétaires en ces temps où nous faisons face à un défi majeur. Il doit transférer les ressources financières aux Lands et aux municipalités pour qu’ils puissent assumer leur tâche d’intégration. Les promesses de fonds fédéraux ne sont pas à la hauteur de ce défi. Elles ne tiennent pas compte des coûts (inscrits dans les guides fédéraux et déterminés par le gouvernement fédéral) qui vont tomber sous la responsabilité des Lands et des municipalités quand les lois sur l’amélioration des installations pour les enfants et les adolescents-es réfugiés-es, pour leur alimentation et leurs soins seront adoptées. Cela s’applique spécialement aux Lands dont la situation financière est plus faible.

Ce qui est prévu en ce moment est bien en dessous de leurs besoins.

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