Rappelons que le 13 novembre dernier, les syndiqués du SEPB-610 ont voté à 91% en faveur d’un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun.
Les négociations stagnent depuis ce temps. Après une pause de deux semaines demandée par l’employeur, ce dernier est revenu à la table de négociation en continuant d’exiger l’abandon de la sécurité d’emploi par ses professionnel.les embauché.es sur des postes permanents.
« Pour nos membres, c’est un bris de confiance fondamental envers la direction. L’employeur veut avoir l’option de montrer la porte à ses professionnels à sa guise, sans justification et sans limites. C’est inacceptable. La grève du temps supplémentaire n’est qu’une première étape. Nous évaluerons nos autres options en janvier, sachant que nous avons obtenu un mandat fort de nos membres. Rien ne nous empêche de faire monter la pression d’un cran, si la direction de la STM demeure aussi intraitable au début 2026 », explique Benoit Tessier, vice-président du SEPB-610.
Une question de sécurité
Pour les professionnel.les de la STM, dont la majorité est membres d’un ordre professionnel et soumis à un code de déontologie, ce combat pour la sécurité d’emploi est directement lié à leur devoir de protection de la sécurité du public.
« Les professionnel.les comme les ingénieurs et les architectes ont le devoir déontologique dans leur travail d’assurer la sécurité du public. Ils doivent ainsi avoir les coudées franches face à leur employeur pour remettre en question des décisions de gestion qui prioriseraient des solutions « économiques » qui pourraient affecter la sécurité du public. Pour assumer pleinement leur autonomie professionnelle et leur responsabilité déontologique de protection du public, les professionnel.les d’une société parapublique comme la STM, doivent être immunisé.es contre les éventuelles pressions indues de leurs gestionnaires en étant protégés par une véritable sécurité d’emploi », explique M. Tessier.
« Nous négocions depuis plus d’un an et l’employeur n’a jamais été en mesure de préciser ses besoins ou de chiffrer ses demandes, poursuit le représentant syndical. C’est la première fois en 31 ans d’existence que notre syndicat doit faire la grève. C’est la preuve que cette direction est déconnectée et refuse de travailler en collaboration avec ses employés. Elle persiste avec sa demande idéologique et non fondée que nos membres jugent inacceptable. Nous sommes prêts à travailler en mode solution si l’employeur laisse tomber son discours idéologique et accepte de travailler sur des scénarios concrets. »





Un message, un commentaire ?