Édition du 6 mai 2025

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Jean-Talon : quelle écologie urbaine voulons-nous ?

Québec, le 17 septembre 2008 – Les enjeux environnementaux occupent une place de plus en plus importante dans l’ensemble des préoccupations des citoyen-nes, dans Jean-Talon comme ailleurs. Toutefois, Marc-André Gauthier, candidat de Québec solidaire, déplore « l’absence d’une vision écologique cohérente, tant de la part du gouvernement du Québec que de la Ville de Québec. Dans les deux cas, les élu-es pourraient faire beaucoup plus pour la protection de l’environnement et pour la qualité de vie des citoyen-nes de Jean-Talon. »

Dans un échange qu’il avait avec des électeurs-trices hier, Marc-André parlait d’écologie urbaine, telle qu’il souhaiterait la voir prendre forme, dans Jean-Talon comme sur tout le territoire de la Ville de Québec.

En matière de gestion des matières résiduelles, Marc-André Gauthier dit qu’on doit être plus audacieux et innovateur, et prendre exemple sur des villes comme Victoriaville, qui a atteint des taux de récupération, de recyclage et de compostage beaucoup plus élevés qu’à Québec, et comme Huntingdon, qui a banni les sacs de plastique de son territoire. « La hausse de nos taux de récupération, de recyclage et de compostage nous permettrait non seulement d’agir de manière plus responsable envers l’environnement, mais nous pourrions aussi devancer la fermeture de l’incinérateur de Québec qui contribue à polluer l’air qu’on respire. » Si les autorités publiques ne font pas preuve de leadership, on voit mal comment elles peuvent être prises au sérieux par le secteur privé. En outre, selon le candidat solidaire, si la Ville n’agit pas pour accélérer l’atteinte des objectifs, le gouvernement du Québec doit intervenir.

Au sujet de l’eau, Marc-André Gauthier revient sur la nécessité de talonner le gouvernement Charest pour qu’il renforce les dispositions du projet de loi 92 qui ne vont pas assez loin pour empêcher la privatisation et l’exportation de l’eau. Québec solidaire déposait d’ailleurs hier un mémoire en ce sens à l’Assemblée nationale, en soulignant les ambiguïtés et les faiblesses du projet de loi déposé en juin dernier.

La qualité de vie urbaine est tributaire des espaces naturels que les autorités publiques décident de protéger du développement immobilier, qu’il soit commercial ou touristique. Ici même à Québec, on fait encore des coupes à blanc pour certains développements résidentiels en banlieue. Dans d’autres secteurs de la ville, la pression touristique et la spéculation immobilière grugent les derniers espaces et chassent les gens de leur propre quartier. Tant à Sillery qu’à Sainte-Foy, les petits boisés qui restent sont dans la mire des promoteurs immobiliers, dont certains aimeraient voir disparaître le règlement qui circonscrit l’abattage des arbres. Ainsi, comme ses collègues régionaux l’avaient fait en juin dernier, Marc-André Gauthier exhorte la Ville de Québec de donner suite à la recommandation de son propre Service de l’environnement, reprise par le groupe de citoyen-nes Forêt y voir, d’augmenter à 8% la portion de son territoire réservée aux milieux naturels ; elle est de 5,2 % maintenant. Puisque Québec est la Capitale nationale, le gouvernement du Québec devrait aussi promouvoir cet objectif. « Ce serait non seulement une contribution à la réduction des gaz à effets de serre, mais aussi un signal important transmis au monde municipal. » ajoute-t-il.

De manière plus globale, le candidat de Québec solidaire croit que la qualité de vie des gens dans leur quartier doit être placée au centre des décisions d’occupation et d’aménagement du territoire. « Dans la façon actuelle de voir l’urbanisme à Québec, on accorde trop de poids aux touristes, aux promoteurs immobiliers et aux besoins commerciaux, et pas assez de poids aux milieux naturels, à la quiétude des quartiers, et à la qualité de vie des citoyen-nes. La priorité de la Ville ne devrait pas être de remplir les hôtels et les restaurants. Maintenant qu’on a eu un 400e pour les touristes, on devrait avoir un 401e pour les gens de Québec ! »

Au chapitre de l’innovation écologique en territoire urbain, Marc-André Gauthier énumère plusieurs exemples, dont la multiplication des jardins communautaires, un programme de subventions pour les toits verts, la récupération d’espaces vacants pour créer des marchés publics extérieurs, et l’établissement d’espaces piétonniers. Marc-André Gauthier dit que « par ce genre d’initiatives, on démontrerait que les citoyen-ne-s passent avant les développeurs immobiliers et les touristes. »


Source : http://quebecsolidaire.net/capitale-nationale

Mots-clés : Communiqués

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