Alors que le Québec traverse la pire crise du logement de son histoire, de plus en plus de ménages locataires doivent consacrer plus de 30 % de leurs revenus pour se loger. Une pression financière qui rime trop souvent avec insécurité alimentaire, privations et risques d’itinérance.
Selon le Rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) de l’automne 2024, ce sont les logements les plus abordables qui sont les plus rares. À Montréal, le taux de vacance pour les logements à 999 $ ou moins oscille entre 0,0 % et 0,8 %. Dans ces conditions, toute hausse de loyer ou tout départ forcé menace directement la capacité des ménages à faible revenu de se loger.
« Alors que le salaire minimum n’augmentera que de 2,2 % cette année, la hausse recommandée des loyers par le Tribunal administratif du logement (TAL) est de 5,9 % au 1er juillet, la plus forte hausse en 30 ans. Et la situation ne risque pas de s’améliorer de sitôt avec la nouvelle méthode de calcul du Tribunal. Quand les prestations d’aide sociale ne permettent même pas de couvrir les loyers les plus abordables, ça ne fonctionne plus », d’affirmer M. Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif.
Le Collectif s’indigne de l’inaction gouvernementale et soutient les revendications du RCLALQ :
– Un gel des loyers immédiat pour freiner l’explosion des coûts ;
– La création d’un registre obligatoire des baux, pour assurer un véritable contrôle des loyers ;
– Un réinvestissement massif et durable dans le logement social, seul capable de répondre aux besoins criants des moins nanti∙es.
En collaboration avec le RCLALQ, le Collectif pour un Québec sans pauvreté invite tous les locataires et allié•es à se joindre à la grande manifestation nationale pour le droit au logement, aujourd’hui à 13 h à Drummondville.
Parce qu’un logement est un droit, pas un luxe.
Point de rassemblement : Pavillon du parc Woodyatt - 53, rue du Pont à Drummondville
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