Montréal, le 18 mai 2012 – Le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) dénonce vertement le projet de loi spéciale qui se discute actuellement à l’Assemblée nationale. Ce projet de loi, déposé hier soir par le gouvernement Charest, est une attaque ouverte aux droits de manifester, de s’associer, de dénoncer. Pour le FCPASQ, adopter un tel projet de loi n’est qu’une déclaration de guerre ouverte aux étudiants et aux étudiantes et un déni total de reconnaître le débat de fond qui se joue dans notre société actuelle : celui du droit à l’éducation. Toujours pour ce regroupement, ce projet de loi attaque beaucoup plus que les étudiants et les étudiantes : c’est le droit de manifester et de dénoncer de l’ensemble des mouvements sociaux qui est visé.

« Le gouvernement Charest refuse catégoriquement de comprendre l’enjeu qui se joue. Il se sert des mots des étudiants et des étudiantes pour les appliquer à son avantage et glisser dangereusement vers une hausse de la répression jamais vue au Québec ! » s’insurge Marie-Ève Duchesne, porte-parole du FCPASQ. Selon ce regroupement, une telle loi ne ferait qu’attiser une colère déjà bien présente chez les étudiants et les étudiantes, mais aussi, dans l’ensemble des mouvements sociaux et de la population en général. « On essaie de maximiser la répression à son maximum et comme la violence entraîne la violence, on justifiera de telles mesures par les conséquences qu’une telle loi provoquerait si elle est adoptée. Le gouvernement sera responsable de ses actes, mais tentera tout de même, comme il le fait déjà si bien, de passer pour l’homme de la situation. C’est scandaleux ! » ajoute la porte-parole.

Pour le FCPASQ, les attaques perpétrées par ce gouvernement contre le droit à l’éducation et le droit de manifester et de s’associer sont inacceptables, injustifiées et sont un choix politique plus que douteux.

Le FCPASQ réitère, une fois de plus, son appui au mouvement étudiant et sera à ses côtés jusqu’au bout.