TORONTO – Le président du Congrès du travail du Canada, Ken Georgetti, dit que ce n’est pas le bon ministre du Cabinet qui a démissionné lundi.

« Le ministre des Affaires étrangères, Maxime Bernier, a démissionné parce qu’il a perdu un document secret. Or, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a perdu 132 000 emplois manufacturiers l’année dernière et est toujours à la table du Cabinet », affirme Georgetti. « Le premier ministre Harper s’est trompé de ministre. »

« Pour la première fois de l’histoire du Canada, Statistique Canada rapporte que nous avons plus d’emplois à faible salaire dans le secteur de la vente au détail que nous avons d’emplois manufacturiers permettant de subvenir aux besoins d’une famille. C’est un aveu embarrassant de l’échec total de la stratégie économique du gouvernement conservateur », poursuit Georgetti.

Les 2 000 délégués de l’Assemblée générale du Congrès du travail du Canada ont adopté aujourd’hui un plan d’action qui demande au gouvernement fédéral de sauver les bons emplois et d’en créer davantage.

« Le Programme syndical pour de bons emplois » demande au gouvernement du Canada de mettre l’accent sur les politiques fiscales pour stimuler la création d’emplois ; de moderniser et réformer le Régime d’assurance-emploi de manière à accroître la formation et l’admissibilité des travailleurs déplacés ; de repenser les accords commerciaux internationaux et le recours à une main-d’oeuvre étrangère temporaire au Canada ; et d’adopter des politiques d’achat qui aideront à garder nos emplois chez nous », conclut Georgetti.

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,2 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux. Site web : www.congresdutravail.ca

L’Assemblée générale, qui a lieu tous les trois ans, est l’autorité suprême du Congrès du travail du Canada.