« Pour l’honneur et la dignité de ces femmes victimes de violence, nous ne nous satisferons pas d’une justice à rabais. Pourquoi devrions-nous accepter que le protecteur, celui qui doit normalement être responsable de notre sécurité, soit l’agresseur. C’est la sécurité publique qui est en cause ici et la réponse doit être à la hauteur de la gravité des gestes », a tenu à déclarer le chef de l’APNQL, Ghislain Picard.
Bien que le gouvernement du Québec ait annoncé une commission parlementaire qui étudiera la question de la violence à l’égard des femmes autochtones et leurs conditions de vie relativement aux agressions sexuelles et à la violence conjugale, l’enjeu de la justice envers les Premières Nations dépasse ce cadre. Considérant la gravité des situations rapportées à Val-d’Or par Radio-Canada, les récents décès nébuleux de près de 300 jeunes et les multiples cas de femmes autochtones disparues et assassinées, il est temps d’agir et de mettre en place une commission d’enquête indépendante chargée de faire la lumière et qui émettra des recommandations d’actions visant à entamer un changement profond pour une véritable justice.
« Il est profondément troublant de constater qu’il faille une accumulation de drames humains et collectifs pour faire réagir. La discrimination systémique envers les Premières Nations existe. Ce n’est pas une légende urbaine. Le gouvernement du Québec doit répondre à cette culture d’indifférence lorsque nos membres sont les victimes. Cela doit cesser. Quelle autre tragédie faudra-t-il pour agir ? Une commission d’enquête indépendante chargée d’examiner comment s’applique la justice pour les Premières Nations est la seule option. Je demande au premier ministre Couillard de faire la bonne chose », a conclu le chef Picard.