Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Modernisation de la loi anti-briseur de grève

Les lock-outés du Journal de Montréal déposent une pétition à l’Assemblée nationale

« Au Journal de Montréal, malgré le lock-out qui dure depuis 20 mois, la production se poursuit comme si de rien n’était. De n’importe où, un pigiste peut traverser virtuellement les piquets de grève et contribuer à sa production.

La Confédération des syndicats nationaux salue l’appui de l’opposition officielle aux 253 lock-outés du Journal de Montréal, alors qu’elle dépose aujourd’hui une pétition en leurs noms, à l’ouverture des travaux de l’Assemblée nationale. Cette pétition contenant plus de 20 000 signatures demande notamment une modernisation de la loi anti-briseur de grève pour l’adapter aux nouvelles technologies de communication.

« La conjoncture favorable depuis la récente prise de position des jeunes libéraux, qui réclament une mise à jour de la loi, renforce notre détermination à obtenir des changements. Le Parti libéral doit saisir la balle au bond et modifier la loi pour qu’elle s’adapte aux nouvelles réalités du travail. Au seul Journal de Montréal, nous pouvons constater à quel point l’absence de modernisation de la loi maintient un déséquilibre inacceptable dans le rapport de force créant des préjudices importants aux 253 travailleuses et travailleurs et n’encourage pas la recherche d’une solution négociée », a dénoncé la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

« La loi anti-briseur de grève a été élaborée justement pour maintenir l’équilibre des forces lors d’un conflit. Faire fi des nouvelles technologies, c’est abandonner de plus en plus de travailleurs, mais c’est aussi traiter différemment les entreprises, car certaines, impunément, parviennent à maintenir leurs activités », de rappeler la dirigeante syndicale.

« Au Journal de Montréal, malgré le lock-out qui dure depuis 20 mois, la production se poursuit comme si de rien n’était. De n’importe où, un pigiste peut traverser virtuellement les piquets de grève et contribuer à sa production. Des recours juridiques ont été pris pour faire reconnaître ces derniers comme briseurs de grève. Malheureusement, la voie juridique est longue. Le gouvernement a tout en main pour agir. Il doit annoncer rapidement qu’il modifie la loi », a réclamé le président du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM–CSN), Raynald Leblanc.

« C’est une simple question de justice. Justice pour les travailleurs, mais aussi pour les employeurs qui doivent être traités également par la loi. Nous pressons le gouvernement d’agir avec célérité pour le bien commun et la modernité », de conclure la présidente de la CSN.

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