« Ce qui nous préoccupe en cette fin de session, c’est le manque de considération de la part du gouvernement à l’égard des tout-petits. Qu’il s’agisse d’élaborer des lois et des orientations ou lors de la prise de décision courante, ce manque de considération diminue grandement notre capacité à répondre aux besoins des tout-petits et à favoriser leur plein développement », s’inquiète Elise Bonneville, directrice du Collectif petite enfance.
– La Loi 2 et le projet de loi no9 affecteront l’accès et la qualité des services essentiels destinés aux jeunes familles, soient les services de santé et les services éducatifs à l’enfance.
– Les baisses successives et rapprochées des taux de cotisation au Régime québécois d’assurance parentale priveront les familles d’améliorations importantes à un programme qui influence, entre autres, l’implication des parents dans le développement de leur enfant, le lien d’attachement et l’égalité des genres.
– L’intention du gouvernement de réduire les aides financières et les services que reçoivent les demandeurs d’asile, dont les familles avec enfants ; la fin du programme de travailleurs de proximité, qui permettait de rejoindre et de soutenir les familles en situation de vulnérabilité ; et la parution de la nouvelle Stratégie nationale de prévention en santé, privée de plus de la moitié du financement qui y était auparavant dédié, représentent des coupes concrètes et insensibles dont les tout-petits et les familles subiront les contrecoups.
– Les projets de loi no1, no3 et no7 mettent à risque les droits et libertés de la personne, dont ceux des enfants, ainsi que la capacité de concertation, de mobilisation et de contestation de la société québécoise, pourtant à la base de la société démocratique, bienveillante et axée sur la solidarité sociale qu’est le Québec d’aujourd’hui. Sans les lieux de concertation et les mécanismes de contre-pouvoirs sur lesquels le Québec a la chance de compter, les avancés des dernières décennies visant le développement du plein potentiel de chaque tout-petit, telle que la Politique familiale, n’auraient pas vu le jour.
Alors que 2026 approche, le Collectif petite enfance demande au gouvernement de réellement remettre les tout-petits et leur famille aux cœurs de ses priorités, et de les considérer dans l’ensemble de ses décisions.


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