Édition du 10 décembre 2024

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Politique québécoise

Lettre à Robert Joly, président du Bureau coordonnateur de l’Évaluation environnementale stratégique sur les gaz de schiste

Lettre ouverte du comité de coordination du Comité interrégional sur les gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent adressée au président du Bureau coordonnateur de l’Évaluation environnementale stratégique sur les gaz de schiste.

Monsieur,

Nous sommes inquiets ! Notre inquiétude provient de l’interprétation contradictoire qu’ont donnée quatre quotidiens québécois de vos propos sur l’éventualité de nouvelles fracturations hydrauliques dans le cadre de l’ÉES. Nous aimerions bien savoir laquelle de ces versions est la bonne.

« Par ailleurs, le ministre du Développement durable et de l’Environnement, Pierre Arcand, avait indiqué que de nouvelles activités de fracturation hydraulique pourraient avoir lieu, malgré le quasi moratoire, mais seulement pour les fins de l’étude environnementale stratégique.

Or, M. Joly a indiqué vendredi que son comité n’avait pas l’intention de procéder à une telle fracturation pour des fins d’étude, car il estime disposer déjà de tout ce dont il avait besoin pour étudier le phénomène - il y a déjà eu 19 puits fracturés au Québec, a-t-il noté. » La Presse canadienne 28 octobre 2011 Lia Lévesque

« Malgré les 19 puits déjà fracturés en activité, le président du comité, Robert Joly, n’écarte pas la possibilité d’ouvrir de nouveaux puits à des fins scientifiques. « L’intérêt d’une fracturation va être déterminé à un moment donné et on ne peut le dire avant de l’avoir vu. On ne peut pas dire s’il va y en avoir ou non », a expliqué M. Joly. » Agence QMI 28 octobre Charles Lecavalier

« Le comité ne supervisera pas nécessairement d’opération de fracturation au Québec, a fait savoir M. Joly, puisque des dizaines de milliers de puits ont été fracturés ailleurs en Amérique. Leurs données seront mises à profit, en plus de celles glanées lors des 19 fracturations qui ont eu lieu au Québec. D’autres pourront être autorisées dans la vallée du Saint-Laurent si, et seulement si, elles servent l’objectif de l’ÉES - mais aucune demande n’a été faite jusqu’à maintenant, dit M. Joly. » Le Soleil 29 octobre 2011 article de Jean-François Cliche

« Mais il est impossible de savoir combien d’opérations de fracturation hydraulique seront autorisées par le comité. Pour l’instant, a souligné M. Joly, le comité n’a pas reçu de demande de la part des industries gazières. Le plan présenté hier fait également peu de cas de l’industrie pétrolière, bien que celle-ci envisage des opérations de fracturation hydraulique, un procédé jamais employé au Québec. » Le Devoir 29 octobre 2011 Alexandre Shields

Le Comité interrégional sur les gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent s’est réjoui quand il a lu l’article paru sur Cyberpresse et signé par Lia Lévesque le 28 octobre. Enfin, le bon sens prévalait. Il n’y aurait aucune nouvelle fracturation hydraulique puisque l’ÉES dispose déjà de tout ce dont elle avait besoin pour étudier le phénomène.

La population de Fortierville, où un puits de Talisman est en attente de fracturation, appuierait une telle position. Nous vous avons fait parvenir, en juin dernier, une pétition dont le nombre de signatures a augmenté depuis et qui représentait déjà une majorité des citoyens en âge de voter qui s’opposaient à une fracturation hydraulique dans cette municipalité.

Une pétition semblable vous parviendra sous peu de citoyens de la municipalité de Bécancour (secteur Ste-Gertrude) où, là aussi, un puits de Talisman est en attente de fracturation. L’acceptabilité sociale pour une fracturation du puits de Ste-Gertrude n’est pas au rendez-vous.

Nous vous démontrerons, dans les mois à venir, que les citoyens de toutes les municipalités ayant des puits en attente de fracturation hydraulique s’opposent fermement à servir de cobayes pour l’acquisition de connaissances dans le cadre de l’ÉES.

De plus monsieur Joly, nous prendrons tous les moyens qui s’imposent pour qu’aucune nouvelle fracturation hydraulique ne se réalise sur le territoire québécois.

Devant toutes ces interprétations de vos propos faites par les médias, nous aimerions que vous calmiez nos inquiétudes le plus rapidement possible et que vous nous confirmiez la version qu’a faite de votre prise de position sur les nouvelles fracturations hydrauliques madame Lévesque de la Presse Canadienne.

Le comité de coordination du Comité interrégional sur les gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent

Serge Fortier

Pierre Brazeau

Pierre Bluteau

Mylène Bolduc

Suzanne Millette

Guy Rochefort

Louis Hone

Philippe Gingras

Louys-Patrice Bessette

Marc Brullemans

Paul Lamoureux

Marc Beaulé

Comité de coordination du Comité interrégional sur les gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent

Serge Fortier, Pierre Brazeau, Pierre Bluteau, Mylène Bolduc, Suzanne Millette, Guy Rochefort, Louis Hone, Philippe Gingras, Louys-Patrice Bessette, Marc Brullemans, Paul Lamoureux, Marc Beaulé

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