Pour la CSN, aussi bien le gouvernement fédéral que le gouvernement du Québec doivent augmenter le financement public du transport en commun. Le réflexe caquiste de créer de nouvelles structures bureaucratiques comme Mobilité Infra Québec nous fait perdre un temps précieux alors qu’un coup de barre s’impose pour le transport collectif. La CSN déplore que le gouvernement Legault favorise davantage le transport individuel privé et qu’il mise sur le développement du transport en commun privé plutôt que sur le rehaussement du financement public.
« Le gouvernement a ouvert les valves sans limite pour Northvolt, pendant qu’il gratte les fonds de tiroirs pour le transport collectif. C’est pourtant clair que financer massivement le développement du transport collectif est la voie à suivre autant pour réduire la congestion, que pour assurer la transition écologique et économique. On assiste actuellement à un débat où tous les paliers se renvoient la balle sur le financement du transport collectif et sur les déficits des sociétés de transport. Nous avons pourtant du retard à rattraper et les gouvernements et les municipalités doivent tous faire partie de la solution. L’heure n’est pas à la réduction des services ni à l’augmentation des tarifs. Elle doit être à l’augmentation du financement public », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Des emplois de qualité dans un secteur d’avenir
Le financement accru du transport collectif est un moyen important d’enclencher la transition juste. En misant davantage sur ce secteur, le Québec peut créer de bons emplois dans les différentes régions tout en maintenant une expertise dans la fabrication et l’entretien de véhicules de transport en commun. Plusieurs travailleuses et travailleurs des sociétés de transport sont d’ailleurs en négociation dans les prochains mois pour améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires.
« Le gouvernement Legault rappelle toujours à quel point les emplois bien payés sont une priorité pour lui. C’est dommage de constater qu’il manque autant de volonté quand vient le temps d’augmenter l’offre de transport collectif et de développer ce secteur clé pour notre avenir », conclut Caroline Senneville.
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