Catherine Morency est une experte reconnue des questions de mobilité durable. Elle dirige la Chaire Mobilité et la Chaire de recherche du Canada sur la mobilité des personnes. Ses travaux visent à réduire la dépendance à l’automobile, un enjeu crucial pour la plus grande ville du Québec. Pour sa part, Suzanne Lareau a consacré sa carrière à la promotion du vélo et des modes de déplacement actifs, contribuant ainsi à des avancées majeures pour la mobilité durable au Québec. En leur montrant la porte du CA de la STM, la Ville de Montréal se prive d’un regard précieux sur la qualité du service et l’accessibilité universelle.
« Retirer deux spécialistes comme Catherine Morency et Suzanne Lareau du conseil d’administration, c’est envoyer un signal très inquiétant. La direction de la STM navigue à vue et semble incapable de se projeter dans le futur. À l’heure où la transition écologique est sur toutes les lèvres, nous avons besoin de voix fortes, autonomes et compétentes pour défendre le transport collectif. Il en va du bien-être des usagers et de la qualité du service », s’offusque Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN.
« La STM doit arrêter de jouer le jeu de la réduction des dépenses et de la privatisation. Le transport collectif est un investissement, point à la ligne. La direction de la STM doit utiliser son pouvoir pour faire pression sur le gouvernement et exiger des investissements afin d’avoir les moyens de construire une vision à long terme. Dans cette optique, le choix de la STM de ne pas renouveler les mandats de Mme Morency et de Mme Lauzon est un pas dans la mauvaise direction », conclut Frédéric Brun.
La FEESP-CSN appelle la Ville de Montréal et la STM à revoir cette décision et à garantir que le conseil d’administration demeure composé de personnes qualifiées, capables de défendre une vision ambitieuse pour le transport collectif.


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