« Depuis trop longtemps, nos membres tirent la sonnette d’alarme. Nous dénonçons la surcharge de travail, le manque de stabilité dans les équipes et l’impossibilité d’agir rapidement pour protéger les enfants vulnérables. Aujourd’hui, la coroner le confirme : il faut du changement, et vite », déclare Robert Comeau, président de l’APTS.
Le rapport souligne que la pénurie de personnel, la lourdeur et l’intensité de la tâche demeurent des défis majeurs, de même que l’urgence de renforcer la coordination entre les services, de renforcer les services de première ligne et de rendre les interventions plus cohérentes et préventives.
« Les drames comme celui de Granby ne sont pas inévitables. Avec les effectifs suffisants, une meilleure concertation et des services stables, de même que les ressources nécessaires en première ligne, on peut prêter main-forte aux parents, protéger les enfants et redonner confiance à la population », ajoute Robert Comeau.
Pour Sébastien Pitre, responsable du dossier de la protection de la jeunesse à l’APTS, le message est clair : « La coroner vient confirmer ce que nous répétons depuis des années : on ne peut pas protéger les enfants avec une pénurie de main-d’œuvre et des équipes épuisées. Ce rapport doit servir de déclencheur à une réforme profonde du réseau, axée sur la prévention, la formation et la stabilité des services. »
À titre de rappel la Commission Laurent, en 2021, avait déjà mis de l’avant plusieurs des solutions reprises aujourd’hui : soutien accru aux familles, formation spécialisée pour les intervenant•e•s et meilleure coordination entre les équipes des différents réseaux.
L’APTS demande au gouvernement du Québec de mettre en œuvre sans délai les recommandations de la coroner, ainsi que celles du rapport Laurent, et d’assurer les investissements nécessaires pour un réseau capable de remplir pleinement sa mission de protection des enfants.


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