Édition du 1er octobre 2024

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Boycott du Journal de Montréal

Lock-out au Journal de Montréal

Rejet de la proposition patronale par le STIJM

L’offre patronale a ainsi été rejetée, témoignant que les offres de Quebecor demeurent aujourd’hui inacceptables pour la majorité des membres, et ce, malgré le fait que le lock-out perdure depuis plus de 20 mois. L’entreprise propose à près de 200 employé-es (soit 80 % des effectifs) d’accepter une offre qui va carrément les mettre à la porte.

Les membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM) ont rejeté à 89 % la proposition déposée par Quebecor, aujourd’hui, lors d’une assemblée générale spéciale. Le comité de négociation du STIJM a présenté la proposition de l’employeur en toute objectivité et sans recommandation, laissant à chaque membre le droit de s’exprimer librement.

L’offre patronale a ainsi été rejetée, témoignant que les offres de Quebecor demeurent aujourd’hui inacceptables pour la majorité des membres, et ce, malgré le fait que le lock-out perdure depuis plus de 20 mois. L’entreprise propose à près de 200 employé-es (soit 80 % des effectifs) d’accepter une offre qui va carrément les mettre à la porte. L’entreprise a augmenté les indemnités de licenciement consenties à ces salariés, mais a exigé du même coup la renonciation à des conditions de travail négociées depuis les 40 dernières années pour les quelques employés restants. De plus, Quebecor réclame que les employés de la rédaction s’engagent à ne pas travailler pour ses concurrents, La Presse, Cyberpresse et la fermeture de Rue Frontenac.

Alors que les demandes patronales touchaient 233 textes de la convention collective lors du début du conflit, elles concernent maintenant plus de 700 textes. « L’employeur est en demande partout », a affirmé M. Leblanc. Avec seulement 17 journalistes, comme le demande Quebecor, la salle de rédaction du Journal de Montréal serait une des plus petites, sinon la plus petite salle de rédaction pour un quotidien payant de même envergure en Amérique du Nord.

« C’est une insulte envers nous, mais aussi envers tous les lecteurs du Journal de Montréal, a lancé M. Leblanc. Comment peut-on prétendre faire un journal de qualité avec aussi peu de personnel ? » Selon lui, le plan de Quebecor est simple. Moins d’information, plus de profits. En fait, la nouvelle salle de rédaction du Journal de Montréal n’aurait plus de journalistes à l’économie, ni aucun chroniqueur salarié. Tout proviendrait de l’extérieur, via l’Agence QMI, qui bafoue sans vergogne le principe d’étanchéité des salles de nouvelles.

Pire, l’entreprise a indiqué vouloir garder ses 25 cadres à la rédaction, ceux-ci se retrouveraient donc à superviser 32 employés. « Il est clair que l’arrogance de Quebecor est liée à l’interprétation restrictive faite par les tribunaux des dispositions anti-briseurs de grève. S’il y avait un tel ratio de cadres dans le système de santé, le Journal de Montréal, le Journal de Québec, TVA et LCN en feraient leurs manchettes et dénonceraient cette situation absurde », affirme Raynald Leblanc.

Rappelons que la convention collective des employé-es du Journal de Montréal est échue depuis le 31 décembre 2008. Une première ronde de négociation a eu lieu en octobre 2008, puis une conciliation du 20 mai au 15 juin 2009 sans entente. Finalement, une médiation a débuté le 11 août 2010, puis une proposition de Quebecor le 8 septembre est soumise aux syndiqué-es avec une date butoir pour son acceptation le 13 octobre.

Les membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal sont déterminés à poursuivre les efforts pour protéger des emplois et assurer des conditions de travail convenables aux employés du Journal de Montréal.

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