Édition du 16 avril 2024

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Santé et sécurité au travail

28 avril — Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail - Ne pas oublier (CSN)

MONTRÉAL, le 25 avril 2014 - Le 28 avril, la CSN soulignera dans la dignité et le recueillement la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. Dans de nombreux milieux de travail, partout au Québec, une minute de silence sera observée à 10 heures précises, en hommage aux victimes. Aussi, à la demande d’organisations syndicales, dont la CSN, le drapeau de l’Assemblée nationale sera mis en berne. « Ne pas oublier celles et ceux qui ont donné leur vie alors qu’ils tentaient de la gagner est notre devoir. La mise en berne de ce drapeau est là pour nous le rappeler », précise Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable de la question de la santé et de la sécurité du travail.

184 décès


Au Québec, en 2013, 184 personnes sont mortes en raison d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. De ces 184 décès reconnus par la CSST, 104 ont été provoqués par l’amiante, 16 sont liés à l’utilisation de véhicules de tout ordre, 20 sont survenus à la suite de contacts avec un objet ou de l’équipement, 9 sont dus à des chutes et 11 à l’exposition à la silice. « Pas moins de 184 décès en un an, c’est intolérable. Ce total n’inclut d’ailleurs pas les dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs blessés au travail. La prévention, soit l’élimination des dangers à la source, constitue la meilleure façon de préserver la santé et la sécurité de toutes et de tous. Il faut dès maintenant que les employeurs et le gouvernement prennent les devants et fassent de cette question une priorité », signale Jean Lacharité.

Modernisation et judiciarisation


Pour la CSN, 30 ans après l’adoption de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, la question de sa modernisation demeure toujours d’actualité. « Après tant d’années d’immobilisme, il est temps que soit élargie la portée de l’application des mécanismes de prévention pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec, insiste le vice-président de la CSN. De plus, nous le savons, les problèmes de judiciarisation et de médicalisation des dossiers d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ne cessent de croître. Ces problèmes, ce sont les travailleuses et les travailleurs victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle qui en subissent les conséquences au quotidien », dénonce Jean Lacharité. Pour la CSN, il faut trouver les moyens de changer les choses dans le but de remettre la personne au centre des préoccupations. Pour ce faire, il faut s’assurer, notamment, de la prépondérance du rôle du médecin traitant. 

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