Le SCFP-Québec dénonce aussi une « mascarade de consultation », alors qu’il a reçu sans préavis le 12 juin à 15 h 26 des documents de consultation relatifs aux règles budgétaires du ministère et avait jusqu’au 13 juin, 16 h pour y répondre. « On ne sait pas pourquoi exactement on nous coince comme ça, mais de notre côté, c’est perçu comme une marque de mépris à l’endroit du personnel de soutien scolaire et des professionnels de l’éducation. Le gouvernement Legault disait pourtant vouloir les revaloriser », de déplorer Michelle Poulin, présidente du secteur de l’éducation du SCFP-Québec, qui représente notamment 10 000 membres du personnel de soutien et 1000 professionnels dans les écoles du Québec.
Sur le fond, le SCFP-Québec souligne que ces compressions entraîneront, entre autres, moins de soutien pour les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage ; la perte de postes en orthopédagogie et en éducation spécialisée ; l’élimination de la francisation en formation générale des adultes ; et la fragilisation de bâtiments dans un état déjà précaire.
Elles prévoient aussi la fin des mesures pour contrer la rareté du personnel enseignant. Cela signifie que les professionnels, le personnel d’éducation spécialisée et celui des services de garde devront remplacer davantage de professeurs absents.
« Ces compressions seront un recul majeur, autant pour les élèves que le personnel. Elles vont à l’encontre de toutes les intentions annoncées par ce gouvernement. Nous réclamons le maintien des mesures qui soutiennent directement les élèves vulnérables, la bonification des ressources en soutien dans les milieux défavorisés, la protection des postes existants et la valorisation des conditions de travail », de conclure Michelle Poulin.
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