« Ce projet de loi ne vise pas la transparence ni l’exercice démocratique, mais à faire taire les contre-pouvoirs. En attaquant la collectivité, le gouvernement fracture la démocratie », résume Luc Vachon, président de la CSD.
La parole aux travailleuses et travailleurs sur le terrain
Des militantes et militants issus de différents secteurs d’activité ont témoigné des effets concrets que le projet de loi aurait sur leurs syndicats.
– Pour Carl Dufour, président de la CSD Construction, le projet de loi 3 représente « une ingérence à tous les niveaux : dans nos assemblées, dans nos finances, dans notre capacité à négocier. Les syndicats appartiennent aux travailleuses et travailleurs et c’est à eux seuls de décider, point barre ! »
– David Tremblay, vice-président du Syndicat national des employés de garage du Québec (SNEGQ CSD), a quant à lui dénoncé une attaque contre la vie démocratique des syndicats : « Imaginez, avec des dizaines et des centaines de garages, comment ça va être l’enfer, organiser ça ! C’est vouloir empêcher les syndicats de fonctionner ! »
– Pour Émile Cardinal, président du Syndicat des salarié-e-s du musée d’archéologie de Montréal (CSD), le projet de loi 3 illustre une dérive autoritaire du gouvernement : « Quand on s’en prend à la liberté d’association, on s’en prend au meilleur moyen pour les travailleurs de vivre dans la dignité. Face à une CAQ qui cherche à nous désunir, il n’y a qu’une réponse : solidarité et combativité ! »
– Marc Desmarais, président du Syndicat des salarié(e)s de l’Agroalimentaire d’Ange-Gardien (CSD), a dénoncé l’ingérence du gouvernement dans la gestion des finances syndicales : « Nos caisses syndicales appartiennent aux membres des syndicats, et ce n’est pas au gouvernement de nous dire comment les gérer ! »
– Robert Deneault, président de l’Association démocratique des ressources à l’adulte du Québec (ADRAQ CSD) Montérégie — Estrie, rappelle que sans l’utilisation des cotisations syndicales, des victoires historiques comme celle de la syndicalisation des ressources de type familiale auraient été impossibles : « En 2009, les ressources ont gagné le droit de se syndiquer ! Et ça, c’est grâce à une contestation constitutionnelle menée par la CSD ».
– Isabelle Daigle, formatrice à la CSD et militante impliquée au SNEGQ (CSD), a tenu à rappeler que les luttes féministes syndicales ne sont pas optionnelles : « Les femmes sont encore moins payées et plus exposées à la violence au travail. Ces luttes ne sont pas facultatives, elles sont essentielles ! »





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