En assemblée générale le 4 juillet dernier, les salariés de Béton provincial de Saint-Hubert ont refusé à 92 % la dernière offre patronale, votant par le fait même, pour une grève générale illimitée. « Nous avons décidé de donner une chance à la négociation au mois de juillet. Mais, là, c’est trop long. L’employeur nous demande des reculs inacceptables. Il doit comprendre que nous sommes déterminés à conserver nos conditions de travail », affirme le président par intérim du syndicat, Patrick Fournier.
L’employeur demande des reculs à plusieurs niveaux : assurance collective, régime de retraite, horaires de travail, jours fériés et l’accès aux heures supplémentaires.
Sans convention collective depuis le 1er mai, les salariés souhaitent maintenir leurs acquis ainsi qu’une augmentation salariale couvrant la hausse du coût de la vie.
« C’est inconcevable en 2025, avec un taux de chômage si bas, qu’un employeur demande des reculs de cette ampleur. Ces travailleurs sont à l’emploi de cette entreprise depuis des années. Ils possèdent une vaste expérience et ils ont développé une expertise précieuse. Et c’est parce qu’ils ont de bonnes conditions de travail qu’ils restent. L’employeur devrait voir ça ! » soutient Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).
« Avec le conflit qui perdure du côté de Béton Provincial Longueuil - Lasalle, nous sommes désolés de constater une fois de plus, le manque de respect de cet employeur envers ses salariés », a-t-il ajouté.
« C’est la détermination des travailleurs de Béton Provincial à Saint-Hubert qui va faire débloquer la négociation. Ils peuvent compter sur notre appui dans cette grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente acceptable », a conclu Dany Chamberland, secrétaire-trésorier du Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN).
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