Cette journée sert à reconnaître l’enjeu majeur qu’est la violence envers les femmes autochtones au Canada. Cette violence systémique continue, jour après jour, au point où les femmes autochtones ont six fois plus de chances de vivre de la violence genrée que les femmes allochtones au Canada. Bien que les femmes autochtones ne représentent que 4 % des Canadiennes, elles constituent près de 50 % des victimes de traite des personnes.
« La FTQ dénonce cette violence ainsi que les discriminations auxquelles les femmes autochtones sont trop souvent confrontées. Le colonialisme a imposé aux femmes et filles autochtones des conditions socioéconomiques et culturelles qui ont accru leur vulnérabilité face aux violences genrées. On doit agir collectivement et prendre acte des 231 appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Le rapport de l’enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues et assassinées (2019) fait état des discriminations dont sont victimes les femmes autochtones du Québec lorsqu’elles veulent avoir accès à des services publics, notamment en matière de justice et de santé. La mort de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette en est un exemple tragique.
« Contrairement à ce qu’en pense le premier ministre, le problème n’est pas réglé à l’hôpital de Joliette et il ne se limite pas non plus à l’hôpital de Joliette. Il est grand temps que la classe politique arrête le débat sémantique et reconnaisse le racisme systémique qui prévaut au Québec. C’est fondamental si on veut de vrais changements », ajoute Daniel Boyer.
Une vigile est organisée à Montréal (Tiohti :áke), au Square Cabot, de 18 h à 21 h.
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