« Alors que les 150 officiers sont sans contrat de travail depuis avril 2023 et qu’ils n’ont pas eu d’augmentation salariale depuis avril 2022, la Société des traversiers du Québec se présente systématiquement les mains vides, sans mandat, aux rencontres de négociations. Pire, les négociateurs patronaux reculent sur des positions avancées précédemment en plus de retarder systématiquement les pourparlers. Ça dénote un manque de respect à l’égard du processus même de négociations. Nos membres en ont ras le bol », tonne le représentant syndical responsable du secteur maritime au Syndicat des Métallos, Luc Laberge.
Un acte introductif a été déposé le 7 mai au Tribunal administratif du travail pour « négociation de mauvaise foi ». Le Syndicat soutient que la Société des traversiers du Québec « manque à son obligation de négocier avec diligence et bonne foi », prévue à l’article 53 du Code du travail du Québec.
« Après deux ans sans contrat et trois ans sans hausse de salaire, nos membres ont été très patients. Mais cette patience a atteint sa limite. Les moyens de pression ont été très limités jusqu’à présent. Le gouvernement et la Société des traversiers du Québec retardent indûment le processus. Si nous en sommes maintenant à prendre un tel mandat de grève illimitée, c’est à cause de la négligence du gouvernement et de la STQ », ajoute Luc Laberge.
Un préavis de sept jours sera donné avant le déclenchement de la grève générale illimitée et des services essentiels seront déterminés par le Tribunal administratif du travail.
Le litige porte principalement sur les salaires et le recours à la sous-traitance, alors que l’écart se creuse depuis trois ans entre les conditions offertes par la STQ et ce qui est offert dans le secteur privé pour des emplois comparables.
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