La baisse des charges nettes de la société d’État, telle que constatée depuis l’an dernier, démontre la pression constante exercée sur ses salarié-es, souligne la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche.
« La SAQ maintient son service à la clientèle au plus strict minimum. La direction refuse de combler adéquatement ses besoins de personnel, et ça, les clients le ressentent. Il y a des limites à presser le citron », déplore Lisa Courtemanche. Selon les chiffres divulgués à l’interne, les heures travaillées ont reculé de 2,7 % depuis l’an dernier.
Pourtant, le réseau des succursales demeure excessivement vigoureux, comme en témoigne l’augmentation des ventes de 2,4 % et de 5,5 % du nombre de transactions en succursales. La situation est tout le contraire pour le réseau des grossistes-épiciers, dont les ventes ont reculé d’environ 10 %. Si les ventes en ligne ont augmenté, elles demeurent marginales, représentant à peine 3,4 % du marché -, un résultat nettement amplifié par la disparition sur les tablettes de plusieurs produits nichés, dorénavant accessibles strictement en ligne, déplore le syndicat.
« C’est en succursale que la clientèle de la SAQ veut pouvoir s’approvisionner. C’est grâce à son réseau de succursales que la SAQ est en mesure de verser au gouvernement un si grand dividende. Or, cette contribution à la société québécoise ne peut plus se faire en précarisant les conditions de travail des 5000 employé-es du réseau, dont près de 70 % demeurent sur appel et à temps partiel », de poursuivre la présidente du syndicat.
Enfin, le syndicat déplore la persistance de la SAQ à vouloir engloutir près de 300 millions en fonds publics pour la construction d’un centre automatisé de distribution à Montréal. Ce type de centralisation, néfaste pour l’environnement et l’économie des régions, est notamment responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.
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