Pour ces sept organisations, le projet ministériel ne ferait qu’aggraver la situation. Plutôt que d’ajouter du personnel dans les laboratoires, il forcerait des centaines de personnes à adhérer à un ordre professionnel pour des responsabilités qui ne l’exigent pas, sans pour autant améliorer les services ni reconnaître l’expertise en place. Imposer une telle adhésion à des salarié•e•s n’effectuant pas d’actes réservés constitue une pression inutile sur un système déjà fragile et pourrait même pousser plusieurs technicien•ne•s à quitter le réseau, ce qui accentuerait encore les problèmes de rétention.
« Cette mesure ne règle rien. Elle ne fait que déplacer le problème sans s’attaquer aux causes profondes de la pénurie dans les laboratoires : des conditions de travail difficiles, un manque de reconnaissance professionnelle et une organisation du travail déficiente », affirment d’une seule voix les porte-parole des sept organisations syndicales, Robert Comeau (APTS), Réjean Leclerc (FSSS-CSN), Jessica Goldschleger (FP-CSN), Julie Bouchard (FIQ), Isabelle Dumaine (FSQ-CSQ), Fanny Demontigny (SCFP) et Sylvie Nelson (SQEES-FTQ).
Les organisations syndicales rappellent que le MSSS avait déjà tenté de mettre en œuvre une mesure similaire au printemps 2023, avant de reculer face à la mobilisation syndicale et aux arguments présentés. Elles estiment que rien n’a changé depuis. Ce projet reste aussi mal avisé et inefficace qu’il l’était il y a deux ans, et c’est pourquoi elles entendent user de tous les moyens à leur disposition pour faire de nouveau entendre raison au MSSS et prévenir l’abolition de ce titre d’emploi.


Un message, un commentaire ?