Édition du 23 avril 2024

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Syndicalisme

Lock-out à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal : l'intransigeance de la direction témoigne de son mépris envers le corps professoral (FQPPU)

MONTRÉAL, le 22 déc. 2016 - Consternée par ce geste de provocation sans précédent, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) dénonce vertement l’intransigeance de la direction de l’Université et exprime sa solidarité envers les professeurs-cliniciens de la Faculté de médecine vétérinaire (FMV) de l’Université de Montréal visés par un lock-out.

« Ces professeurs-cliniciens se battent pour la reconnaissance de leur statut académique et pour ne pas être considérés comme de simples exécutants, ce qui nous apparaît tout à fait légitime » affirme Jean-Marie Lafortune, président de la FQPPU. « Ils enseignent et encadrent des étudiants à tous les cycles d’études, font de la recherche et participent au fonctionnement et au rayonnement de leur institution. La direction de l’Université de Montréal a affaire à des professeurs, il n’y a aucun doute là-dessus. Son attitude tient de l’aveuglement volontaire et de la mauvaise foi ».

Si la situation se prolonge indument, ce premier lock-out de l’histoire de l’Université de Montréal pourrait avoir des conséquences désastreuses à terme sur la capacité de la FMV de retenir et de recruter ce personnel de haut niveau, privant le corps professoral québécois d’une précieuse expertise. Comme le font valoir certains de ces cliniciens, c’est la passion pour la création et la transmission de connaissances qui les attire vers une carrière académique, alors que les conditions salariales sont beaucoup plus avantageuses dans le secteur privé. Si on leur refuse cette reconnaissance, il y a fort à parier que plusieurs tenteront leur chance ailleurs, ce qui serait une perte énorme pour l’Université et les étudiants en médecine vétérinaire.

La FQPPU estime que la direction de l’Université de Montréal fait fausse route. « Ce n’est pas en tentant d’intimider les cliniciens qu’un règlement est envisageable dans ce dossier » conclut M. Lafortune. « Il est impératif que la direction reprenne ses esprits et retourne à la table de négociations ».

La FQPPU représente la majorité des professeures et professeurs réguliers dans les universités francophones et anglophones du Québec.

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