Édition du 12 mars 2024

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Syndicalisme

Lock-out à la cimenterie Ash Grove - Unifor obtient gain de cause alors que le tribunal interdit à l'employeur de recourir aux services de huit briseurs de grève

MONTRÉAL, le 31 juill. 2021 - Dans une décision rendue hier en fin de journée, le Tribunal administratif du travail a accordé l’ordonnance provisoire demandée par le syndicat afin d’empêcher l’employeur Ash Grove de recourir aux services de briseurs de grève.

« C’est une décision importante pour nous. Le tribunal a reconnu une apparence de droit sur le fait que huit travailleurs effectuaient des tâches illégalement en contravention aux dispositions anti-briseurs de grève. Après avoir décrété un lock-out illégal, voilà que AshGrove semble encore une fois contrevenir aux lois en ayant recours à des briseurs de grève. Nous dénonçons ce manque de respect de nos lois », explique Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Rappelons qu’un rapport d’un inspecteur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale du gouvernement québécois avait constaté la semaine dernière que dix employés de la cimenterie Ash Grove effectuaient potentiellement du travail réservé aux membres de l’accréditation syndicale sans y être autorisés.

Précisons que normalement seul le personnel-cadre engagé avant le déclenchement d’un conflit est autorisé à effectuer le travail des salariés en grève ou en lock-out.

Les auditions au TAT pour entendre la cause sur le fond du dossier sont prévues entre le 30 août et le 4 septembre prochains.

Rappel du conflit

Les membres de la section locale 177 d’Unifor sont en lock-out illégal depuis le 22 mai dernier et légalement depuis le 3 juin. Malgré que des pourparlers se poursuivent avec l’employeur, le conflit perdure et de nombreux points sont toujours en litige. L’employeur tente d’arracher de nombreuses concessions aux membres de la section locale notamment sur la question de la sous-traitance. Tout cela dans un contexte où des dizaines d’entre eux perdront leur emploi en raison de la fermeture de deux fours sur quatre.

Des appuis importants

À la mi-juillet, un grand rassemblement de solidarité a réuni une centaine de personnes sur la ligne de piquetage du conflit face à l’usine. En plus des lock-outés, près d’une cinquantaine venaient d’autres sections locales du syndical en appui aux membres en conflit. D’un bout à l’autre du pays, les sections locales d’Unifor se mobilisent aussi pour soutenir financièrement les travailleuses et travailleurs de la cimenterie.

Les députés de la circonscription Gabriel Ste-Marie du Bloc québécois et Véronique Hivon du Parti Québécois sont aussi venus témoigner leur soutien en appelant l’employeur à mettre de côté ses nombreuses demandes de concessions.

La section locale 177 d’Unifor représente près de 150 membres de la production et des bureaux à la cimenterie.

Unifor

À propos du projet Unifor


Depuis deux ans, le SCEP et les TCA ont entrepris le processus de création du nouveau syndicat Unifor. Plusieurs comités composés des membres des deux syndicats ont ainsi travaillé à élaborer les structures, les statuts, le nom et le logo, les politiques, l’intégration, etc. du syndicat Unifor. L’an dernier, les congrès nationaux des deux organisations ont approuvé le processus alors que cette fin de semaine (30 août-1er septembre 2013), se déroule le congrès de fondation à Toronto.

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