« Nous faisons face à un nombre record de décès par surdose dans la province et depuis plusieurs mois, l’équipe infirmière signale à ses gestionnaires de la Direction régionale de la santé publique les bris de services répétés, l’augmentation de la sévérité des surdoses et le manque d’écoute, qu’attend l’employeur pour agir ? » questionne Denis Joubert, président du Syndicat des professionnelles en soins du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (FIQ-SPSS Centre-Sud).
Les professionnelles en soins dénoncent le manque de transparence et d’écoute de la gestion actuelle. Les solutions proposées par l’équipe sont ignorées : primes, gestion responsable d’horaires, sécurité au travail, soutien psychologique. Elles dénoncent l’absence d’une véritable campagne de recrutement. « Des primes spécifiques existent dans la convention collective pour rendre les postes attractifs, mais rien n’est fait. La population du Centre-Sud de Montréal a, elle aussi, droit à des services, alors pourquoi rien n’est fait ? » ajoute Denis Joubert.
Avec trois sites fixes, soit Cactus Montréal, Spectre de rue et Dopamine, le premier site mobile d’injection supervisée en Amérique du Nord (L’Anonyme), Montréal offre enfin une approche humaniste aux personnes consommatrices de substances. « Les professionnelles en soins revendiquent le droit de soigner une population déjà trop marginalisée. Ce qui devait être un lieu sécuritaire ne l’est plus. Soigner en sécurité, c’est aussi un droit ! » conclut Denis Joubert.
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