Les pessimistes vous diront que ce déficit est insupportable et que tout doit être mis en œuvre pour le réduire et le rembourser le plus rapidement possible. D’autant plus que pour l’année prochaine, 2021-2022, on nous annonce un déficit de 121 milliards et un autre de 51 milliards de dollars en 2022-2023 et finalement encore un autre, plus modeste, de 43 milliards en 2023-2024. À cette coquette somme totale d’environ 700 milliards, s’ajoutera possiblement un plan d’investissement sur trois ans tournant autour de 70 à 100 milliards.
Et puisqu’il est impossible de tout prévoir, il y aura possiblement d’autres plans de dépenses à venir si jamais le gouvernement fédéral s’engage fermement dans un programme d’écorénovations résidentielles et décide également d’assumer sa part réelle du financement des programmes d’enseignement postsecondaire, de santé et des services sociaux au pays etc. Pour ma part, ce n’est ni le déficit ni la dette qui m’inquiètent. Certaines de ces dépenses servent à sauver des vies et à soutenir les revenus de nombreuses familles et petites ou moyennes entreprises qui autrement s’endetteraient d’une manière insoutenable.
Ce qui est à surveiller c’est la façon et les mesures qui seront préconisées, par les gouvernements qui se succéderont au cours des prochaines années. Ce remboursement s’effectuera-t-il à partir d’un impôt réellement progressif sur les revenus ou, les pauvres, qui sont si nombreux, auront-ils à assumer, en raison justement de leur grand nombre, le fardeau du remboursement de cette dette ? C’est à suivre.
Yvan Perrier
6 décembre 2020
16 heures
yvan_perrier@hotmail.com
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