Près de 200 membres des trois fédérations syndicales ont porté des couronnes mortuaires et un cercueil, pour symboliser la mort de la réussite éducative, compromise par les demandes du gouvernement dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives. Ils accompagnaient la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini, le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, et la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau.
« Nous sommes venus montrer au ministre qu’en augmentant le nombre d’élèves par groupe et en diminuant l’aide aux élèves en difficulté, il s’attaque directement à la réussite éducative des élèves québécois, particulièrement des plus vulnérables. M. Bolduc disait récemment que la relation enseignant-élève est essentielle à la réussite, or, les demandes gouvernementales nuiront considérablement à la qualité de cette relation en alourdissant encore davantage la tâche du personnel enseignant », explique la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini.
Pour sa part, le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, affirme que le personnel de soutien scolaire, qui joue un rôle essentiel tant auprès des élèves que du personnel enseignant et professionnel, se trouve actuellement dans une situation difficile : « Le personnel de soutien supporte déjà une charge de travail importante, et lui demander de faire plus avec moins est totalement irréaliste. C’est plutôt au tour du gouvernement de démontrer de la souplesse et de la flexibilité dans ses offres, s’il ne veut pas mettre en péril la survie de la réussite éducative ».
« Nous sommes très inquiets des demandes qui sont faites au personnel professionnel de l’éducation par le Conseil du trésor. Elles viennent gravement compromettre nos conditions de travail. Déjà que le milieu avait beaucoup de difficulté à attirer et à retenir des professionnels en scolaire, on va assister de plus en plus à un exode de ceux-ci vers le privé. Ceci, sans compter les coupes dans les services professionnels en service aux élèves déjà annoncées dans plusieurs commissions scolaires. Au final, ce sont les parents qui devront aller au privé et débourser pour des services qui sont indispensables à la réussite de leur enfant. Dans l’état actuel des demandes, il faudra faire le deuil de la gratuité des services professionnels en éducation », conclut Johanne Pomerleau.