L’annonce de cette nouvelle marque de services technologiques témoigne d’une transition numérique au sein de l’entreprise qui laisse de nombreuses questions en suspens pour les travailleuses et travailleurs qui ont subi des vagues de mises à pied successives.
« Pendant que Bell rachète de nouvelles entreprises technologiques, les travailleuses et travailleurs de longue date doivent composer avec une insécurité d’emploi perpétuelle et sont laissés dans l’ignorance quant à l’orientation future de l’entreprise qu’ils ont contribué à bâtir, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Unifor attend de Bell qu’elle s’engage non seulement auprès de notre syndicat à faire des changements importants, comme la nouvelle marque Ateko, mais qu’elle inclue également la main‑d’œuvre syndiquée dans ces expansions axées sur l’avenir. »
Depuis des décennies, Bell réduit constamment ses effectifs, notamment en abolissant 120 postes à Expertech en octobre 2024, en supprimant 50 emplois en juin 2024 à Bell Média, en éliminant 4 800 emplois en février 2024, ou encore en retranchant 1 300 postes en juin 2023.
« Les travailleuses et travailleurs de Bell s’attendent à participer aux discussions sur la transition rapide et onéreuse de l’entreprise vers le secteur technologique, a indiqué Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor. Mais en annonçant l’arrivée d’Ateko et son intention d’aider d’autres entreprises à rationaliser et à moderniser leurs activités, Bell semble déterminée à continuer de réduire ses effectifs, mais aussi à inciter d’autres entreprises canadiennes à faire de même. »
« Nous pouvons bâtir une nouvelle relation, a ajouté Lana Payne. En travaillant ensemble, les travailleuses et travailleurs de Bell et l’entreprise peuvent trouver des solutions à long terme qui protègent la main-d’œuvre et les emplois dans le secteur des télécommunications tout en favorisant l’innovation dans le cadre des objectifs technologiques de Bell. »
Au début de 2024, Unifor a lancé la campagne « Honte à Bell » pour demander à l’entreprise de mettre fin à la sous-traitance et à la délocalisation des emplois en télécommunications, de cesser de sabrer les salles de presse canadiennes, et de réduire les versements de dividendes afin de réinvestir dans le bien-être du personnel, les infrastructures et la sécurité d’emploi.
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