Une pétition portant cette demande récoltant près de 2000 signatures a été déposée mardi après-midi à l’Assemblée nationale.
« La guérison n’a pas de date de péremption. Alors que les victimes d’actes criminels ont besoin de temps et de prévisibilité pour guérir, elles se retrouvent plongées dans la pauvreté du jour au lendemain lorsque les prestations terminent. Je demande au ministre Jolin-Barrette de faire preuve de sensibilité et d’arrêter de faire du mur-à-mur. Ces femmes ont patiemment cheminé vers la guérison dans les dernières années et je crains que l’insensibilité de la CAQ face à leur situation tragique ne finisse par rouvrir leurs blessures », a déclaré Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole de Québec solidaire, dans un point de presse en compagnie de trois survivantes d’actes criminels dont les prestations ont pris fin abruptement à l’automne 2024.
« Près de 80% des personnes qui demandent de l’aide de l’IVAC sont des femmes, parce que ce sont principalement elles qui vivent l’horreur de la violence conjugale, de la séquestration et des agressions physiques et sexuelles d’un conjoint violent. Maintenant qu’elles sont en sécurité, ces femmes veulent une chose plus que tout : s’occuper de leur famille, recommencer à travailler, bref, avoir une vie normale. Mais cette sécurité est menacée par le danger de tomber dans la précarité à cause de la fin brutale de leurs prestations. Se remettre d’un tel traumatisme prend du temps, et elles devraient pouvoir compter sur le gouvernement pour les appuyer dans leurs besoins de base pendant ce temps, ça me semble évident ! », a ajouté Ruba Ghazal, porte-parole de Québec solidaire.
« En ce 20e anniversaire de la semaine des victimes et survivants d’actes criminels, du 11 au 17 mai 2025, on ne peut pas se permettre d’abandonner les victimes sans soutien financier. C’est bien beau alléguer être sensible au vécu des victimes encore faut-il leur donner le secours et l’assistance dont elles ont besoin pour subvenir à leurs besoins. Ces victimes et survivants de crimes horribles sont des citoyens à part entière et doivent avoir droit aux mêmes privilèges que les victimes d’accidents de travail et d’automobile. Faire autrement c’est fallacieux ! », a conclu Me Sophie Mongeon, avocate en droit du travail et en droit administratif.
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