29 mai 25
Alliance Ouvrière bloque toutes les livraisons d’un des plus grands bureaux de poste au pays*
*Alliance Ouvrière bloque depuis quelques minutes toutes les livraisons au 333 rue Chabanel, à Montréal. L’action du groupe vise à perturber les livraisons d’Amazon dans l’un des plus grands bureaux de poste au Canada, doté d’infrastructures stratégiques pour la livraison de colis.*
Depuis qu’Amazon a cessé ses livraisons directes au Québec, Postes Canada a pris le relais (avec Intelcom) en signant un contrat de distribution. Une entente vivement dénoncée par Alliance Ouvrière, qui critique le refus de la société d’État de se joindre au boycott d’Amazon et appelle à mettre fin à « l’Amazonification » du service postal.
Pour le groupe, la fermeture des entrepôts d’Amazon et les ordres de retour au travail imposés aux postiers, débardeurs et cheminots s’inscrivent dans une même logique : affaiblir la capacité de la classe ouvrière à obtenir de meilleures conditions de vie face à une concentration croissante du pouvoir entre les mains de l’oligarchie et du patronat.
À l’approche du dépôt du rapport de la commission Kaplan, prévu pour le 15 mai, et alors que la grève pourrait reprendre dès le 22, Alliance Ouvrière réaffirme son appui aux postiers et postières en lutte. Le groupe exige que la surcharge causée par l’afflux des colis d’Amazon soit résolue par la
création de bons emplois stables, et non par le recours au modèle Amazon. Il demande également que les livraisons de fin de semaine soient confiées à des employés à temps plein, et que Postes Canada cesse de viser à la création d’emplois instables.
Cette mobilisation s’inscrit dans la semaine d’action et de perturbation économique organisée par Alliance Ouvrière, du 27 avril au 3 mai. Une action est prévue chaque jour dans le cadre de cette campagne.
*CITATIONS :*
*Félix Trudeau, président du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL-CSN) et membre d’Alliance Ouvrière :*
« Même si le syndicat des postes n’a pas pris position en faveur du boycott, nous serons toujours présents pour supporter les postiers et postières de la base. Vous n’êtes pas seul face aux attaques antisyndicales, nous avons subi cette vague de plein fouet aussi, et nous sommes avec vous. »
«
Les postiers veulent offrir des services essentiels à la population, les dirigeants de Postes Canada veulent être à la traîne d’une industrie qui les dépasse. Ils ne seront jamais et ne doivent jamais devenir Amazon, même si c’est ce qu’ils voudraient le plus.
»
*Benoît Dumais, porte-parole d’Alliance Ouvrière :*
«
Les ordres de retour au travail, le projet de loi 89, la fermeture d’Amazon après la syndicalisation... Tout ça, c’est dans la même logique, celle d’empêcher à la classe ouvrière de s’organiser et se battre pour ses conditions de vie.
»
*À propos d’Alliance Ouvrière* :
Alliance Ouvrière vise à constituer la classe ouvrière en force politique indépendante. Elle organise et mobilise la classe ouvrière dans les milieux de travail et les autres sphères de la vie sociale afin de récupérer l’outil de la grève politique. Page Facebook :
facebook.com/alliance.ouvriere
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Blocage en cours du centre de donné d’Amazon Web Services à Varennes par des militants d’Alliance Ouvrière*
*Varennes, 30 avril 2025* — *Alliance Ouvrière bloque actuellement le passage des employés d’Amazon Web Services (AWS) qui allaient rentrer au travail. Les militants cherchent à perturber le fonctionnement normal du centre de données de Varennes pour mettre de la pression afin que
l’entreprise, qui a renvoyé 4700 travailleurs en janvier, rembourse tout l’argent public qui lui a été accordé.*
Les gouvernements fédéral et provincial ont accordé au cours des dernières années plus de 400 millions de dollars de contrats publics ou subventions à Amazon, dont la majorité à AWS. Par exemple, l’aide de tarifs préférentiels, Amazon paie presque deux fois moins cher son électricité
qu’un travailleur québécois moyen. La multinationale a aussi reçu des rabais supplémentaires de 20% la première année, diminuant de 5% par année.
AWS représentait environ 67% des profits d’Amazon en 2024, comparé à seulement 17% des revenus. C’est donc la division d’hébergement web qui fournit à Amazon les ressources nécessaires pour investir massivement dans une région… et pour s’en retirer aussi rapidement qu’ils sont arrivés.
*CITATIONS*
*Benoît Dumais, porte-parole d’Alliance Ouvrière :*
« Si on dérange, c’est parce qu’eux, ils écrasent. Perturber le centre de données à Varennes, c’est le minimum quand Amazon vide nos coffres, met 4700 personnes à pied, puis continue de rouler sur l’or au Québec. On va se le dire, elle n’est
jamais vraiment partie ! Si elle voulait partir, qu’elle le fasse pour vrai. Nous, on demande que ses actifs soient saisis et remis à la collectivité. »
*Félix Trudeau, président du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL-CSN) et membre d’Alliance Ouvrière :*
« Quand une multinationale fait ses profits avec nos taxes et notre électricité, elle ne devrait pas avoir le droit de sacrer son camp sans conséquence. Ce modèle-là profite à une poignée d’oligarques et laisse les travailleurs du Québec les mains vides. Amazon peut partir, si elle
rembourse tout ce qu’on lui a donné, autant contrats que subventions. »
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AMAZON : Comité d’accueil des travailleurs au ministre Boulet à Québec ce matin*
*Québec, 1er mai 2025* — *Ce matin, les travailleurs licenciés d’Amazon étaient devant l’Assemblée nationale pour accueillir le ministre Boulet. Ils poursuivent leur mobilisation amorcée dimanche à Trois-Rivières, où ils s’étaient rendus devant la maison du ministre pour réclamer une rencontre, en vain. M. Boulet refuse toujours de qualifier le licenciement massif de 4700 personnes comme une crise et d’entamer un dialogue sérieux avec le syndicat.*
Les travailleurs réclament des formations, des compensations justes et des sanctions contre Amazon, qui a violé les lois du Québec en fermant ses entrepôts pour bloquer leur syndicalisation. C’est une pratique illégale, qui est restée sans conséquence.
Le gouvernement ignore toujours des obligations légales claires, c’est-à-dire de mettre en place un comité d’aide au reclassement qui ferait un plan pour s’assurer que les travailleurs licenciés ne resteraient pas trop longtemps sans emplois. À la place, Amazon a remis un contrat à une agence américaine qui propose un simple « coaching ». Selon M. Boulet lui-même, seulement 800 des 4700 licenciés y ont eu accès. La CAQ a pourtant autorisé cette solution.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon (STTAL–CSN) a aussi recueilli des témoignages de chauffeurs qui n’ont reçu aucune compensation suite au congédiement. Bien qu’employés par des sous-traitants (les "DSP", qui n’existaient que dans le contexte d’Amazon, avec leur siège social dans les entrepôts), c’est Amazon qui gérait leur embauche, leurs horaires,
leurs trajets et leur congédiement. Ces compagnies ont été mises en place par Amazon afin d’éviter ses responsabilités légales.
De plus, les travailleurs de l’entrepôt syndiqué DXT4 n’ont reçu que 12 semaines d’indemnités, alors que la loi en exige 16 en cas de licenciement collectif de plus de 300 personnes.
Leurs demandes sont claires : un an de salaire et bénéfices pour compenser les torts, ainsi qu’un soutien gratuit à une formation de reclassification. Le gouvernement a démontré par le passé qu’il pouvait fournir des bourses d’études en contexte de crise, notamment avec la pénurie en santé et en construction. En parallèle, les travailleurs exigent le remboursement des subventions et contrats publics accordés à Amazon, pour sanctionner son non-respect des lois et de leurs droits.
Rappelons qu’en février, les travailleurs avaient arraché une rencontre de cinq minutes avec le ministre Boulet, lors d’un dîner au Château Frontenac. Il leur avait alors affirmé qu’il n’interviendrait pas. Pourtant, des mesures peuvent être mises en place par décret ou via un projet de loi spéciale. Ils avaient aussi rencontré le candidat caquiste Alex Gagné (Terrebonne), qui avait promis d’en parler au ministre Boulet et à la ministre Jourdain.
Cette action s’inscrit dans une semaine de mobilisation et de perturbation économique appelée par l’Alliance Ouvrière.
*CITATIONS :*
*Wesley Marceau, vice-président du STTAL-CSN :*
« Mes collègues ont travaillé fort et se sont blessés à maintes reprises pour cette entreprise. Et qu’est-ce qu’on reçoit en retour ? Un licenciement, un coach de vie, et quelques semaines de salaire. On voulait améliorer nos conditions, et Amazon nous a écrasé. Aujourd’hui, Legault et Boulet ferment les yeux sur une crise qui se passe sous leurs nez. »
*Félix Trudeau, président du STTAL-CSN :*
« On a tout essayé pour que M. Boulet nous entende, mais il continue de faire la sourde oreille. On est allés chez lui samedi et il n’a pas aimé ça, alors on est venus à l’Assemblée nationale. Va-t-il enfin écouter les travailleurs, ou recommencer à dire dans les médias qu’on exagère pour
éviter de parler du vrai problème ? »
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Alliance Ouvrière bloque les marchandises au terminal intermodal du CN à Cote-St-Luc*
*Montréal, 3 mai 2025* - *Environ 75 manifestants répondant à l’appel d’Alliance Ouvrière bloque actuellement le passage de toute marchandise à l’entrée **** de la gare de triage du CPKC de Côte-Saint-Luc. **Cette action marque l’apogée de la semaine de perturbation économique lancée par l’organisation le 27 mai. Alliance Ouvrière cible ce centre pour son rôle stratégique dans la logistique à Montréal, afin de perturber au maximum la circulation des marchandises et les livraisons sur l’Île. *
L’organisation tente, par une perturbation directe des opérations économiques, à forcer le gouvernement à répondre aux demandes des travailleurs d’Amazon licenciés et aux exigences citoyennes. Alliance Ouvrière espère que le blocage des profits des collaborateurs de la CAQ
brisera enfin le silence du gouvernement, qui détourne ou ignore le débat.
Les travailleurs licenciés et les citoyens de la campagne "Ici, on boycotte Amazon" exigent :
- Une indemnité d’un an pour les travailleurs
- Une formation de requalification gratuite
- Le remboursement des fonds publics accordés à Amazon et AWS
- La saisie des actifs d’Amazon au Québec et l’interdiction d’y opérer
Depuis le début de la semaine, Alliance Ouvrière a organisé au moins une action d’envergure par jour :
- Dimanche, les membres de l’organisation, le Syndicat d’Amazon Laval et la campagne de boycott citoyenne ont manifesté devant la résidence personnelle du ministre du Travail Jean Boulet.
- Lundi, Alliance Ouvrière a occupé les bureaux d’Hydro-Québec à Montréal pour dénoncer la vente d’énergie à rabais à Amazon Web Services (AWS).
- Mardi, l’organisation a bloqué l’entrée du bureau de poste Chabanel (où circule beaucoup de colis d’Amazon) pendant plus de deux heures. Le 333 Chabanel est une des plus grosses installations du genre au pays.
- Mercredi, les militants ont bloqué pendant plus de 2h30 l’entrée des employés d’AWS, à Varennes, afin de perturber les opérations du centre de donné.
- Jeudi, Alliance Ouvrière a fait une entrée remarqué à la manifestation du 1er mai, au Parc Lalancette à Montréal, avec une guillotine de deux mêtres de haut.
- Vendredi, Alliance Ouvrière et Désinvestir pour la Palestine ont été faire le ménage du printemps à la Caisse de Dépôt, qui investit massivement dans Amazon, en sortant les meubles du 1er étage de l’Espace CDPQ, à la Place Ville-Marie.
*CITATIONS* :
"On a rencontré le ministre, puis un candidat CAQ. Aucune réponse. On a manifesté devant chez Jean Boulet, et Legault a dit que c’était honteux. Ensuite, on s’est rendus à l’Assemblée nationale comme il l’avait demandé. Mais encore une fois, rien. Rendu là, il ne reste plus d’alternative. La
seule voix que ce gouvernement écoutera peut-être, c’est celle qui menace les profits de ses amis."
– *Félix Trudeau, président du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d’Amazon Laval (STTAL-CSN) et membre d’Alliance Ouvrière*
"Les milliardaires comme Bezos et les politiciens comme Carney et Legault feraient bien de se préparer : Alliance Ouvrière entend mettre fin au pouvoir des riches pour le redonner aux travailleurs. L’action d’aujourd’hui n’est qu’un simple avant-goût de ce que la population leur
réserve s’ils continuent à faire à leur tête. "
– *Benoît Dumais, porte-parole d’Alliance Ouvrière*
*À propos d’Alliance Ouvrière* :
Alliance Ouvrière vise à constituer la classe ouvrière en force politique indépendante. Elle organise et mobilise la classe ouvrière dans les milieux de travail et les autres sphères de la vie sociale afin de récupérer l’outil de la grève politique. Page Facebook :
facebook.com/alliance.ouvriere
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