Différentes réalités
Au-delà de nos membres, notre organisation souhaite prendre la parole pour les syndicats autonomes et indépendants qui ne sont affiliés à aucune centrale ou fédération. De nombreux syndicats au Québec comptent peu de membres et disposent de budgets de fonctionnement limités. Bien que la FISA offre des services en la matière à ses syndicats, il demeure néanmoins légitime de s’interroger sur l’impact de l’obligation de recourir à des services comptables annuels sur les ressources financières de ces syndicats. Par ailleurs, la grande majorité des règles internes de ces syndicats prévoient déjà l’obligation de transmettre des états financiers à leurs membres et de les rendre accessibles.
Modification au Code du travail
Encore une fois, le projet de loi ne tient pas compte de la réalité des syndicats au Québec et de la complexité des dossiers de relations de travail. En imposant, notamment, des règles floues et contraignantes qui ne permettent pas de prolonger plus d’une fois les délais pour qu’un grief soit entendu, cela risque de nuire grandement aux organisations disposant de ressources et de disponibilités limitées, tout en faisant abstraction des processus établis en matière de relations de travail.
Un projet de loi antisyndical ?
Le projet de loi comporte des dispositions susceptibles de porter préjudice aux syndicats de plus petite taille, en négligeant leur réalité et en exerçant une pression accrue sur leurs ressources. En soumettant ces associations à de telles contraintes et en encadrant de manière restrictive la gestion de leurs dossiers, ne peut-on pas en conclure qu’il compromet directement leur capacité d’agir ?
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