Édition du 16 avril 2024

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Négociations du secteur public

Négociations en santé et services sociaux - Améliorer le quotidien des travailleuses et des travailleurs (FSSS-CSN)

MONTRÉAL, le 16 juill. 2014 - Jusqu’au 12 septembre 2014, près de 110 000 salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) doivent se prononcer, en assemblées générales, sur leurs priorités des prochaines négociations. Ils discuteront tant des revendications portées par le Front commun, en ce qui a trait aux salaires, notamment, que de l’amélioration des conditions de travail dans le réseau. À cet égard, la FSSS propose plusieurs chantiers qui permettront d’améliorer le quotidien des salarié-es ainsi que les services à la population. Ces consultations débutent aujourd’hui même au CHUM, où le syndicat CSN compte près de 5000 membres.

Priorité au redressement salarial


« Nous entrons dans une période charnière où les départs à la retraite atteindront des sommets et les défis de renouvellement de main-d’œuvre seront encore plus complexes. La rémunération demeure à la traîne des autres secteurs de la société1. Les augmentations de salaire dans le secteur public, depuis 20 ans, n’ont même pratiquement jamais suivi l’inflation. Aujourd’hui, travailler au service de toute la population du Québec rime avec appauvrissement. C’est inacceptable, cela doit changer absolument et c’est pour cela que nous avons travaillé sans relâche à constituer le Front commun », explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Le Front commun réunit plus de 400 000 salarié-es des réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique.

En santé, les syndicats font partie de la solution


À la table de négociation de la santé et des services sociaux, les négociateurs de la FSSS-CSN viseront notamment à améliorer la qualité de vie au travail. Ils seront à la recherche de solutions publiques à la privatisation et à la sous-traitance, qui assureront à la fois de meilleurs emplois et de meilleurs services, et ce, à meilleur coût pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois. Parmi les pistes de solution, notons des emplois plus stables, un meilleur environnement de travail, une meilleure conciliation famille-travail-études, un rôle accru pour les syndicats et les salarié-es dans la réorganisation du travail ou encore plus d’autonomie professionnelle.

« Les incontournables de la santé et des services sociaux, c’est nous, clame le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. La CSN a un rôle unique à jouer à titre de seul interlocuteur syndical représentant tous les titres d’emploi du réseau, et ce, dans tous les types d’établissement. Nous avons une vision globale du système et nous savons ce qui pourrait mieux fonctionner. Nous avons l’ambition de redonner à nos membres plus d’emprise sur leur travail pour qu’ils soient davantage capables d’offrir les services de qualité auxquels la population a droit. Il nous faudra quelqu’un d’ouvert en face de nous. Nous ne pouvons que souhaiter que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, abordera ces négociations avec la même ouverture que nous ».

Un automne d’action


La période de consultations qui s’ouvre est fort importante. Pour la CSN, une participation massive des membres est souhaitable afin que le projet de négociation reflète leurs valeurs et leurs aspirations. « Le vent d’austérité budgétaire que fait souffler le gouvernement actuellement ne doit surtout pas nous décourager. Nous nous mobiliserons en Front commun pour protéger et renforcer nos services publics auxquels tiennent les Québécoises et les Québécois. Nous en serons les défenseurs acharnés. Nous serons imaginatifs dans nos façons de nous inscrire dans le débat public. Derrière nos négociations, il y a de grands débats de société qui doivent être faits. Nous sommes porteurs de changements pour le mieux et pour le plus grand nombre », poursuit Jean Lacharité.

Le FSSS et le Front commun planchent actuellement sur un plan d’action qui sera mis en branle dès la rentrée afin de s’assurer que les priorités syndicales seront prises en compte rapidement par le gouvernement. De nombreuses mobilisations sont donc à prévoir tout au long de l’automne. Rappelons que les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2015.

1 Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), le retard des employé-es de l’État, par rapport aux salarié-es d’autres secteurs (200 employé-es et plus) pour un travail comparable, se chiffre à 8,3 %, en tenant compte des régimes de retraite, des avantages sociaux et des heures travaillées. Source : http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/travail-remuneration/remuneration-salaries.html

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