« Maintenant qu’il a goûté à l’autorité que lui confère le décret des mesures d’urgence prolongé jusqu’à une date indéterminée en raison de la crise pandémique de la COVID-19, le gouvernement ne peut s’arroger à la fois le droit de relancer son économie et celui de reculer sur les avancées en matière de protection environnementale. Il ne peut surtout pas profiter du contexte actuel pour placer la santé de nos populations au second plan, ni bafouer plus ouvertement les droits ancestraux et issus de traités des Premières Nations, » a déclaré le Chef de l’APNQL Ghislain Picard.
Quelques jours avant le dépôt du projet de loi no 61, le premier ministre Legault a garanti, par le biais d’un message ciblé à l’intention des Premières Nations et des Inuit, qui n’a évidemment pas trouvé écho dans les grands réseaux, la volonté de son gouvernement d’impliquer les Premières Nations dans la relance économique. Il y a ici une opportunité pour le gouvernement provincial de passer de la parole aux actes et être à l’écoute des Premières Nations qui recherchent l’équilibre entre leur propre relance économique et la protection de leurs territoires.
« L’histoire nous enseigne que trop souvent, une garantie cache souvent beaucoup d’exclusions. Nous avons la responsabilité d’exercer une vigilance constante des moindres gestes de gouvernements qui prêchent d’une part, la réconciliation et le partenariat et d’autre part, agissent en contradiction à leur soi-disant volonté à établir une relation véritable avec nos nations. Quoiqu’il en soit, comme nous avons des décennies d’expérience à nous retrouver en marge des décisions qui affectent nos communautés, nous continuerons de faire ce qu’il se doit pour que nos gouvernements aient voix au chapitre lorsqu’il s’agit du développement de nos territoires non cédés et des ressources », a conclu le Chef de l’APNQL.
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