La Fédération des producteurs de bovins, qui a repris l’entreprise en 2006, a dû se résigner à suspendre les activités il y a quelques jours à la suite de l’accumulation d’une perte de 9 millions $ sur un an. Environ 270 travailleurs et leurs familles sont affectés par la situation, mais aussi les nombreux producteurs de bovins puisqu’il s’agit du seul abattoir de cette envergure restant au Québec.
« Au nom de la sécurité alimentaire et de l’économie de ma région, il est impératif de trouver une solution pour que l’abattoir ne ferme pas ses portes de façon définitive, dit François Choquette. De plus en plus d’abattoirs ferment au pays et c’est une tendance inquiétante. »
Rappelant que le gouvernement fédéral a déjà versé 4,6 millions $ par le passé afin d’aider l’abattoir à affronter la différence des coûts avec les États-Unis, le député a demandé une nouvelle action urgente. « Le gouvernement a soutenu cet abattoir par le passé et devra continuer à le faire, mais il faut un plan d’affaires sérieux pour retrouver la rentabilité, explique-t-il. Je compte faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas que les conservateurs restent les bras croisés pendant qu’une entreprise d’une telle importance est en difficulté. »
M. Choquette a terminé en indiquant qu’un nouveau plan d’affaires basé sur une coopérative, tel que proposé en avril dernier par la Fédération, pourrait être une solution envisageable. « Comme on est dans l’Année internationale des coopératives, j’aime bien cette avenue. Elle a l’avantage de permettre d’impliquer des gens qui ont à cœur la réussite de la relance. Mais, peu importe le chemin qui sera pris, ce qui compte, c’est de relancer au plus vite cette entreprise. »
