Après l’âpre renouvellement de la dernière entente collective des employés de l’usine, qui s’est soldée par des concessions majeures au plan des conditions de travail, Martin Maurice, président du syndicat, déplore que le climat de travail soit toujours aussi tendu entre la direction et les représentants élus des salariés. « On sent un blocage systématique de la part de la direction locale envers toute initiative pour améliorer les choses au quotidien, condamne-t-il. Il faut que ça change sur le plancher parce que, pour l’instant, il y a un bris de confiance entre la direction locale et les membres du syndicat », poursuit Martin Maurice.
Le syndicat dénonce cinq problématiques qui doivent changer selon lui afin de revenir à un climat de travail plus cordial : le travail des cadres, la semaine de 36 heures, les pressions exercées pour que les employés acceptent des assignations temporaires, le non-respect des droit de refus ainsi que les obstacles au bon fonctionnement du syndicat.
Pour Jean Lortie, président de la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) à laquelle le syndicat est affilié, « le jeu de base est faussé à Vallée-Jonction. Il y a un climat malsain qui prévaut à l’usine, rien n’indique que les choses s’améliorent ou vont s’améliorer. À la CSN, on croit qu’il est toujours possible de dialoguer et de revenir à de meilleures relations de travail. D’ailleurs, la fédération et le syndicat local présenteront un plan d’action et de visibilité à l’assemblée générale des travailleurs d’Olymel ce dimanche. »
« Les travailleurs et les travailleuses ont subi des diminutions importantes dans leurs conditions de travail en 2007 pour assurer la rentabilité de l’entreprise, affirme Jean Lortie. La convention collective est en vigueur jusqu’en 2014, le syndicat va tout mettre en œuvre, en collaboration avec la FC-CSN, afin de rétablir le dialogue, régler les problèmes au quotidien, assainir le climat de travail et rétablir la confiance entre les parties là où ça compte, sur le plancher de l’usine », conclut-il.