Édition du 13 mai 2025

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

À Montréal : lancement du livre LA JOIE DE LA RÉVOLUTION

jeudi 6 mars 2008

Situationniste ! Vous avez dit situationniste ! Qu’est-ce que ça mange en hiver ? Mis à part les séjours montréalais de Patrick Straram, on ne peut pas dire que le situationnisme fut une idée énormément répandue dans notre belle cité. Ni en tant que courant artistique ni comme courant idéologique. Pourtant, si je nomme le nom de Guy Debord… Bien des gens auront des réactions. Certains et certaines auront probablement une poussée subite de boutons. Ce n’est pas étranger au fait que Debord est partout sur le net depuis sa mort en 1994. Vu comme le cinéaste de l’anti-cinéma et l’enfant terrible de l’art qui n’en est pas, Guy Ernest Debord fut, fort probable, le personnage le plus en vue de l’Internationale Situationniste. Aimé, haïs et crains par ses camarades de lutte artistique, haïs et estimé par tous ses adversaires idéologiques… Debord fut l’une des têtes derrière les évènements de mai 68 en France. De par sa conception artistique qu’est la psychogéographie, idée que tous les situationnistes ont utilisés à des variantes différentes, il fut aussi un personnage très controversé autant dans les milieux artistiques que politiques. Certains ont dit de lui qu’il était l’un des plus grands analystes de la pensée marxiste en France. D’autres vous diront qu’il ne fut rien d’autre qu’un emmerdeur. Par contre, Debord lui-même n’aurait jamais pensé qu’il aurait fait des petits à travers tout l’univers. Nécessairement parce qu’il était contre ses propres élèves.

Le courant idéologique que fut le situationnisme à même franchi les Amériques par la voix d’un anarchiste californien, qui a lui-même appris le français dans le but d’écrire une anthologie très étoffée de ce que fut le situationnisme. Anthologie qui fut lancé il y a déjà plusieurs années. Dans la même foulée d’idée, Ken Knabb a beaucoup écrit et lu sur les situationnistes et en est même devenu l’un des idéalistes les plus actuels. Il a récemment lancé, chez Sulliver en France, Secrets Publics. Il est aussi à la tête du Bureau Of Publics Secrets où il publie tous ses textes et analyses. LA JOIE DE LA RÉVOLUTION, est la première traduction francophone du texte The joy of revolution écrit en 1997.

Ken Knabb vis à Berkeley (en Californie) depuis 1965. Suite à son engagement dans les tendances radicales de la contre-culture et de la Nouvelle Gauche des années 60, il devient anarchiste, puis il découvre les situationnistes, ce qui l’amène à apprendre le français. Depuis ce temps il a traduit « La Société du Spectacle » et les films de Guy Debord, ainsi qu’une anthologie de l’Internationale Situationniste. « Secrets Publics », un recueil de la plupart de ses propres ouvrages, vient d’être publié en France par les Éditions Sulliver. « The Joy of Revolution » (1997) a été traduit également en espagnol, en portugais, en russe et en hébreu ; d’autres traductions sont en cours.

Lancement : Jeudi le 6 mars 2008
Heure : 5 à 7 (allongé)
Endroit : Bistro-Bar Yer’Mad situé au 901 de Maisonneuve (coin St-André)

Responsable : Sabotart Édition (Benoît Tremblay)
Info : (514)385-1397 (cell) ou sabotartedition@hotmail.com

Benoît Tremblay
Sabotart Édition

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