Consultation nationale vers un Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme
mardi 20 janvier 2009
Le 20 janvier 2009 à 18h45
À la CSN, 1601 Delorimier (métro Papineau) Salle Michel-Chartrand
Bonjour !
vous êtes probablement déjà au courant que la prochaine année de travail du Collectif Échec à la guerre sera axée sur la préparation et la tenue d’un Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme qui aurait lieu les 14 et 15 novembre 2009. (voir, à la suite de ce message, la présentation et l’ébauche initiale du projet).
Nous n’en sommes évidemment qu’au stade initial et nous comptons énormément sur les organismes membres et amis du Collectif pour nous aider à préciser et à préparer tout cela !
NOUS VOUS INVITONS donc à une rencontre consultative spéciale qui aura lieu
MARDI, le 20 janvier 2009, à 18h45
à la CSN, 1601 Delorimier (métro Papineau)
Salle Michel-Chartrand
en vue de faire ensemble un grand remue-méninges autour :
=> de contenus possibles pour le Sommet ;
=> des différentes formes que pourrait prendre l’implication de vos organismes dans la préparation et l’organisation même du Sommet.
Tout le travail préparatoire et la tenue du Sommet visent, d’une part, à consolider l’argumentaire des forces qui s’opposent à la guerre et au militarisme et, d’autre part, à consolider les diverses composantes
de notre mouvement. Notre projet (ci-dessous) identifie quelques questions-clés à cet égard. Qu’en pensez-vous ? Que pouvez-vous contribuer au travail de production et de diffusion des outils qu’il
faudra développer ?
Le Sommet lui-même, dans sa préfiguration actuelle, comportera des conférences, des ateliers et une plénière. En ce qui concerne les ateliers, nous n’en avons indiqué que quelques-uns dans notre projet.
Mais il pourrait évidemment y en avoir d’autres tels :
– L’économie, la guerre et l’industrie de l’armement
– La condition des femmes, le mouvement des femmes et la guerre
– Un pays sans armée, une alternative ?
– La jeunesse et la guerre : l’enjeu du recrutement militaire
– L’environnement et la guerre
– Le mouvement syndical et la guerre
– Les groupes populaires et la guerre
Un des objectifs importants de la rencontre est de discuter de la pertinence de tels ateliers pour vos organismes et les mouvements auxquels vous appartenez. Dans quelle mesure trouvez-vous
important d’utiliser le Sommet pour y réunir des militantEs de vos mouvements et d’autres gens intéresséEs pour faire avancer la réflexion sur ces enjeux ? Dans quelle mesure seriez-vous prêts à participer à l’organisation de tels ateliers "thématiques" ?
La préparation du Sommet requiert la mise en oeuvre d’un vaste chantier. Cette rencontre consultative en est le coup d’envoi. Nous comptons donc sur une participation nombreuse et dynamique !
Solidairement,
le Comité de suivi du Collectif Échec à la guerre
UN SOMMET POPULAIRE CONTRE LA GUERRE ET LA MILITARISME
LE CONTEXTE
Jusqu’à récemment, nous avons constaté une baisse notable de la campagne de relations médiatiques pro-guerre du gouvernement et de l’armée canadienne. Ainsi les partis d’opposition — sauf le NPD, jusqu’à un certain point — n’ont pas cherché à faire de la guerre et du militarisme un enjeu de la campagne électorale fédérale. Même la publication du rapport sur l’énorme budget de dépenses relié à la guerre en Afghanistan n’a reçu qu’une attention très passagère. À l’exception du Jour du Souvenir et des décès occasionnels de soldats canadiens, la guerre en Afghanistan a été fort peu présente dans les médias. D’autre part, toute la réalité de la guerre pour le peuple afghan (les morts, les blessés, les viols, la souffrance et la destruction) n’a jamais été un sujet d’information significatif, depuis le début ! C’est cette situation qui nous amène à privilégier un travail de conscientisation sur la réalité de la guerre et à susciter la discussion publique de ces enjeux.
D’autre part, même si une forte majorité de Québécoises et de Québécois sont opposés à la guerre en Afghanistan, cela ne signifie pas qu’ils soient bien "armés" pour résister à plusieurs arguments pernicieux des va-t-en-guerre : "c’est une mission de l’ONU", "il faut respecter nos engagements face à l’OTAN", "notre responsabilité face au peuple afghan", "le retrait immédiat serait irresponsable", etc. De plus, malgré cette opposition majoritaire à la guerre, la participation aux actions de protestation diminue. Comme si les gens ne trouvaient pas cet enjeu assez important... ou comme s’ils étaient convaincus de ne pouvoir rien y changer... Face à tout cela, à notre avis, la seule solution réside dans un travail d’information approfondi pour alimenter un réel débat public sur ces questions.
Au cours de la dernière année, nous avons mené, avec succès, certaines activités de débat public. En voici deux exemples :
– En février dernier, après la publication du Rapport Manley et avant le vote de prolongation à la Chambre des Communes, nous avons organisé les Audiences publiques pour le retrait des troupes canadiennes de l’Afghanistan. Pour dénoncer l’absence d’audiences publiques par le Comité Manley. Cet événement d’un jour a été un franc succès (plus de 30 groupes y ont présenté des mémoires écrits) et a obtenu une bonne couverture médiatique.
– Au cours des élections fédérales, nous avons publié une pleine page dans Le Devoir. Cette lettre ouverte, endossée par plus de 500 signataires, s’intitulait Sur le retrait des troupes canadiennes de l’Afghanistan, la démocratie c’est pour quand ? (http://www.aqoci.qc.ca/ceg/index.php?id=168). Elle faisait ressortir le fait que les troupes canadiennes sont là-bas contre la volonté du peuple.
Cette lettre ouverte demandait aussi aux candidatEs "d’exiger un débat public approfondi sur le rôle de l’armée canadienne, les équipements que ce rôle nécessite et les budgets requis". Mais nous pouvons déjà être certain d’une chose : le nouveau gouvernement minoritaire de Stephen Harper n’organisera PAS un tel débat public et les partis d’opposition ne crieront pas au scandale à ce sujet. Par conséquent, si nous croyons important qu’un tel débat se tienne, nous n’avons qu’un seul choix : l’organiser nous-mêmes, même si c’est à une moins grande échelle. C’est ce qui nous a conduit à l’idée d’un Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme, qui se tiendrait à l’automne 2009 et qui serait précédé d’un large travail préparatoire.
Compte-tenu de nos énergies limitées, l’adoption de cette priorité implique que nous devrons couper dans l’organisation de manifestations, lignes de piquetage et autres actions plus ou moins spontanées "exigées par la conjoncture"...
LA PRÉPARATION DU SOMMET
La préparation et l’organisation de ce sommet – une activité pan-québécoise – seront la priorité centrale de notre travail de la prochaine année. L’important n’est pas seulement la tenue de l’événement lui-même, mais tout le travail qu’il faudra mener pour bien le préparer et la mobilisation des groupes membres et amis dans cette phase préparatoire.
Objectifs
À travers le sommet et le travail préparatoire, faire progresser au sein des diverses composantes de notre mouvement la compréhension de certaines questions-clés telles
– la hausse vertigineuse des dépenses militaires et le virage militariste de la politique étrangère canadienne ;
– la nature actuelle de l’OTAN comme bras militaire de l’empire étasunien et ses actions totalement anti-démocratiques par rapport à la volonté des populations qui en sont membres ;
– le détournement du Conseil de sécurité des Nations Unies par l’empire étasunien ou en quoi son assentiment à l’intervention de l’OTAN en Afghanistan ne légitime pas réellement cette intervention ;
– la signification du retrait immédiat des troupes canadiennes de l’Afghanistan ;
À travers le sommet et le travail préparatoire, renforcer le réseautage et contribuer à la consolidation de diverses composantes de notre mouvement telles :
– le mouvement d’opposition au recrutement militaire dans les écoles, CÉGEPs et universités ;
– le mouvement (naissant) d’opposition à la guerre en Afghanistan au sein des militaires et des familles de militaires.
Outils à développer
Le Collectif pourrait produire un fascicule sur chacune des quatre questions-clés ci-haut et en organiser la diffusion la plus large possible d’ici au sommet dans différents milieux : syndicats, mouvement des femmes, milieu populaire, milieu étudiant, etc.
De plus, il faudrait tenter de regrouper nos contacts dans ces divers milieux et les inviter à produire et à diffuser eux-mêmes des articles courts portant sur les mêmes questions dans des publications locales et sectorielles de ces milieux.
Échéancier
– Phase I (nov. et déc. 2008) : peaufinage du projet et mobilisation des groupes membres et amis autour de ces perspectives
– Phase II (janv à juin 2009) : production et diffusion des fascicules ; organisation de la diffusion de ces idées dans des réseaux locaux et sectoriels. Début de l’organisation pratique du sommet lui-même
– Phase III (juillet à octobre 2009) : finaliser l’organisation pratique du sommet
LE SOMMET LUI-MÊME
Il est encore trop tôt pour en avoir une idée définitive, mais voici quelques pistes qu’on pourrait évaluer comme point de départ :
– le sommet pourrait avoir lieu les 14 et 15 novembre 2009
– il pourrait comporter quelques grandes conférences sur des sujets et avec des invitéEs tels :
– les impacts de la guerre sur la population afghane (conférencière d’Afghanistan)
– L’OTAN, le Conseil de sécurité et le droit international (Jean Bricmont)
il pourrait comporter quelques grands ateliers sur des sujets et avec des invitéEs tels :
– Dépenses militaires et militarisme : une armée canadienne (ou québécoise) pour quoi faire ?
– la résistance au recrutement (et à la recherche militaire) dans les institutions d’enseignement (invitéEs du Canada et des États-Unis)
– l’appui aux ex-militaires et aux familles de militaires opposées à la guerre (Cindy Sheehan ou l’ex-colonel Ann Wright ou un représentant de Iraq Veterans Against the War ?)
– il pourrait comporter une plénière finale où serait adoptée une déclaration relative à la guerre en Afghanistan, au militarisme canadien, à l’OTAN et au Conseil de sécurité. Cette déclaration pourrait être rédigée plusieurs mois à l’avance
– il pourrait se terminer par une manifestation