Prochain rendez-vous féministe :

Samedi 23 février 2008 (9h30 à 12h)

À la permanence de QS

7105, rue St-Hubert, bureau 310

Montréal, Qc

Réservez votre place immédiatement :
http://www.doodle.ch/participation.html?pollId=9yti92y8uvvgyqdi

Pour ce troisième rendez-vous féministe nous aimerions discuter de la participation des femmes en tant que candidate et au sein des différentes instances décisionnelles de notre parti.

Lors des élections en 2007, nous avions 65 candidates sur 123 candidatures de QS dans la province. Dans la région de Montréal, sur les 28 circonscriptions, la majorité des candidatures présentées étaient le fait de femmes (15 femmes – 13 hommes). Lors de notre dernier conseil national en novembre 2007, nous avions plus de 50% de femmes déléguées. Les pépines, un organisme qui a pour but de favoriser l’accès des femmes aux sphères décisionnelles, a décerné le prix Aequitas 2007 à QS Estrie pour l’effort et la mise en application de mesures contribuant à l’avancement de l’équité hommes-femmes. En janvier 2008, notre membership affichait également une majorité de femmes : 2885 femmes – 2480 hommes.

Voilà des chiffres encourageants. Nous pouvons dire que QS est l’un des rares partis ui contribuent à modifier les rapports de pouvoir en politique tout en faisant une place aux femmes au sein même de sa structure. Mais pouvons-nous affirmer que l’approche féministe instaurée dans la gestion de l’organisation suffit ? Bien que QS se soit dotée d’une structure organisationnelle qui favorise l’équité, pouvons nous affirmer qu’il a adopté des pratiques qui incitent et soutiennent la participation des femmes dans l’espace public et démocratique ?

Par exemple, y-a-t-il un comité de recrutement, un encadrement ou un accompagnement prévus pour les femmes intéressées à se présenter avant, pendant et après les élections ? Y-a-t-il et des budgets ou de mesures spécifiques prévus lors des rencontres pour celles qui ont des responsabilités familiales ? Y-a-t-il d’autres formes de soutien, formation, ateliers, mentorat, comités qui leur facilitent la tâche ? Par exemple, les deux formations qui sont offertes à la fin de février sur le rôle de candidat et les pratiques en communication sont-elles adaptées aux besoins spécifiques des femmes dans ce domaine ? Que peut faire QS et ses membres pour aider ses candidates et celles qui s’impliquent dans les instances de ce nouveau parti pour les aider à concilier travail, famille, études, implications sociales ?

Trois femmes ont accepté de discuter de ce sujet avec nous. Deux ex-candidates de QS Manon Massé et Sujata Dey partagerons leur expérience et Emmanuelle Hébert, l’une des fondatrices du Mouvement pour la Démocratie et Citoyenneté du Québec (MDCQ) nous parlera de son implication sociale et de l’école des Femmes et Démocratie.

Manon Massé a été la première à se présenter à des élections sous la bannière de Québec solidaire. Notre candidate dans Ste-Marie/St-Jacques a déjà deux campagnes électorales à son actif. Elle s’est d’abord présentée aux partielles dans son compté et a récidivé lors des élections générales pour obtenir 14,16 % des votes. Membre fondatrice de QS, Manon est une grande rassembleuse, on dit qu’elle « se distingue en raison de ses qualités de leader démocratique, de visionnaire enracinée et de femme de convictions ». Militante depuis vingt ans en faveur du développement du pouvoir citoyen et du changement social, Manon nous entretiendra de son expérience mais également de l’importance du soutien qu’exige un tel engagement de la part de notre entourage. Notre famille, nos amis, nos collègues nous apportent un précieux soutien, mais nous devons aussi pouvoir compter sur nos alliés qui parfois prennent leurs distances lorsqu’il est question d’afficher les couleurs d’un parti.

Plus jeune, Sujata Dey, notre candidate dans Outremont est aussi une pionnière. Membre d’Option citoyenne dès 2003, elle a été responsable à la Commission nationale des femmes de Québec solidaire et membre du Comité de coordination en 2006. Elle a récolté 9,13% des votes aux dernières élections. Née à Revelstoke en Colombie-Britannique en 1973 de parents d’origine indienne, elle habite et s’implique depuis quelques années au sein d’organismes de Montréal qui oeuvrent notamment pour l’amélioration des conditions sociales des femmes. Sa contribution à des projets tels que : « Égalité pour décider » de la Table des groupes de femmes de Montréal, la campagne de publicité pour « Femmes qui sortent », à la rédaction du livre « Les aventures d’Annie dans les système de santé » paru récemment et son implication au Conseil d’administration d’Action des femmes handicapées de Montréal témoignent de son engagement féministe.

Emmanuelle Hébert fait partie de l’équipe d’encadrement et de formation du GFPD depuis maintenant 4 ans. Cet organisme d’éducation populaire, sans but lucratif est indépendant de tout parti et de tout groupe de pression. Sa mission vise ainsi à soutenir l’engagement des femmes dans les débats publics et dans l’action politique. Emmanuelle nous invite à la session d’été de l’École Femmes et Démocratie qui se tiendra cette année du 7 au 11 juin dans le cadre des activités du nouveau Centre de développement Femmes et Gouvernance, en partenariat avec l’École nationale d’administration publique (ÉNAP). Elle présentera cette formation de cinq jours qui accueillera cette année une sixième cohorte de femmes, de tous âges et de toutes les régions du Québec, intéressées à faire le saut en politique municipale, provinciale ou fédérale.

En conclusion, nous jetterons un coup d’œil sur les organismes du mouvement des femmes qui oeuvrent pour l’implication des femmes en politique. Au plaisir de partager un moment avec ces femmes d’exception et de vous retrouver samedi 23 pour ce rendez-vous féministe.

Maryse et Louise
Comité femmes Montréal