« C’est comme l’histoire des saucisses Hygrade », explique M. Grandmont. « Moins il y en a qui en achètent, plus elle reste longtemps sur la tablette et, là, encore moins de gens en achètent. Eh bien c’est ce que le gouvernement est en train de faire avec nos sociétés de transport en commun ».
À Montréal, la STM ne garantit plus les passages aux 10 minutes, une conséquence directe du manque à gagner financier des sociétés de transport. « Avoir moins de passagers à cause de la pandémie entraîne moins de revenus, ce qui entraîne des coupes dans le service. Et des passages moins fréquents ça donne des autobus plus bondés et un service encore moins bon. Résultat : Encore moins de monde utilise les transports en commun », explique M. Grandmont.
Un dossier prioritaire
Lundi, lors de sa rencontre avec le premier ministre, Gabriel Nadeau-Dubois a abordé la question du transport en commun. Il ne lui a pas demandé de mettre en place le plan de transport de Québec solidaire, mais bien de s’assurer que le Québec ne recule pas en matière de transport.
Une promesse brisée ?
« En 2021, l’ancien ministre des Transports de la CAQ, François Bonnardel, s’était engagé à ne pas abandonner les sociétés de transport. Malheureusement, la réponse est beaucoup moins claire avec la nouvelle ministre des Transports. Quand on parle avec Geneviève Guilbault, ça devient pas mal moins clair et ça m’inquiète. C’était le sujet de ma première question au Salon bleu l’automne dernier, mais elle l’avait rejeté du revers de la main », déplore M. Grandmont.
Agir avant qu’il ne soit trop tard
L’Association du transport urbain du Québec, qui regroupe l’ensemble des sociétés de transport au Québec, estime à 560 M$ le manque à gagner des sociétés de transport en 2023. Si rien n’est fait rapidement, le montant pourrait passer à 900 M$ en 2027.
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