« Le système de justice est brisé. Il n’a pas su protéger Gabie, alors qu’on savait que son conjoint était violent et récidiviste. Quelques semaines avant que Gabie perde la vie, le premier ministre François Legault nous énonçait ses priorités pour le Québec. Parmi elles : la sécurité et l’égalité entre les femmes et les hommes. Aujourd’hui, je l’interpelle personnellement pour qu’il pose des gestes concrets pour sauver la vie des femmes. On n’a pas pu sauver Gabie, mais on peut au moins tout faire pour éviter qu’il y en ait une de plus », a déclaré Mme Ghazal, lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale en compagnie, de Nancy Boucher, amie de Gabie Renaud et ex-victime de violence conjugale, de Louise Riendeau et Élise Brien du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, et de Ketleen Monrose et Melyane Pépin de l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape
Québec solidaire demande au gouvernement de :
1- Émettre des directives ministérielles aux corps policier pour renforcer l’évaluation, la détention et la surveillance des conjoints violents ;
2- Adopter une Loi Gabie Renaud, calquée sur le modèle de la Loi de Clare en Angleterre et en Saskatchewan, qui permettrait aux femmes d’avoir accès aux antécédents judiciaires des hommes violents.
Nancy Boucher, amie de Gabie Renaud et elle aussi ex-conjointe de Jonathan Blanchet, a livré un témoignage poignant lors de son passage à l’Assemblée nationale pour interpeller le gouvernement de la CAQ :
« Pendant vingt-cinq ans, j’ai vu un homme dangereux profiter des failles du système encore et encore. À chaque remise en liberté, vous perdez un peu de votre souffle ; à chaque chef abandonné, un peu de votre confiance ; et à chaque condition violée, un peu de votre sécurité. Les femmes veulent seulement une chose : être protégées quand elles trouvent le courage de dénoncer. Je parle aujourd’hui pour celles qu’on n’a pas écoutées, pour celles qui ne peuvent plus parler, et pour que plus jamais une femme ne traverse ce que nous avons vécu », s’est exprimé Mme Boucher.


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