« L’essor du privé est une fausse solution. Il ne fait que renforcer un cercle vicieux : moins de financement pour le public, plus de place pour le privé, qui, à son tour, profite de la détérioration du réseau public. En finançant le privé, le gouvernement nourrit un problème qu’il a lui-même contribué à créer. Il est inadmissible qu’avec l’argent public, on enrichisse des entreprises privées au lieu de renforcer nos services publics. Il serait plus judicieux de se concentrer sur des mesures visant à attirer et retenir les professionnelles en soins dans le réseau public », exprime Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
L’accès aux soins est un droit fondamental pour toutes et tous. La FIQ juge inacceptable que les citoyen-ne-s, en particulier les plus vulnérables, soient contraint-e-s de se tourner vers des services privés parce que le réseau public est insuffisamment financé et mal organisé. Chaque dollar public devrait être réinvesti dans le réseau public pour garantir un accès équitable aux soins. Il ne doit pas servir à enrichir le secteur privé au détriment des services essentiels dont la population a réellement besoin.
« Les solutions à la crise de notre réseau de santé passent d’abord par une meilleure reconnaissance professionnelle. Il faut aussi offrir des conditions de travail attrayantes et des mesures de conciliation famille-travail adaptées aux professionnelles en soins. En ouvrant la porte au remboursement des soins privés avec de l’argent public, le gouvernement ne fait pas que contourner le problème : il l’aggrave », ajoute Mme Bouchard.
La Fédération met en garde contre les conséquences de cette mesure qui risque d’aggraver l’inégalité d’accès aux soins et de creuser davantage le fossé entre les plus nantis et les plus vulnérables. « Le gouvernement doit cesser de vendre le privé comme une alternative aux défaillances du public. La solution réside dans un réseau de santé public, fort et accessible pour toutes et tous, sans distinction », conclut la présidente.
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