Édition du 14 mai 2024

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Grève des assistants de recherche et d’enseignement ainsi que des chargés de cours de l’Université York. Une loi spéciale n’est pas la solution

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) exhorte le Parlement et le gouvernement ontarien de rejeter toute possibilité d’un projet de loi spéciale cherchant à unilatéralement mettre fin à la grève des assistantes et des assistants de recherche et d’enseignement ainsi que des chargés de cours de l’Université York (CUPE 3903), qui a cours depuis le 6 novembre. Elle invite plutôt ceux-ci à encourager le dialogue de façon à permettre une résolution négociée de ce conflit. Selon Ronald Cameron, président de la FNEEQ, le gouvernement doit tenir compte de la représentativité du syndicat et inviter l’Université à rechercher une solution là où ça doit se faire, c’est-à-dire à la table de négociation.

« Une loi spéciale laisse des cicatrices, la blessure est très longue à guérir, les relations de travail sont difficiles à rétablir, ça peut prendre quelques années. Ça ne sert ni les étudiants, ni l’établissement, ni les enseignants. Demandez aux chargés de cours de l’Université du Québec à Montréal, dont certains ont encore fraîchement en mémoire l’imposition de leurs conditions de travail en 1987 ! » a renchéri Marie Blais, vice-présidente de la FNEEQ.

Les revendications des quelques 3400 membres du syndicat (CUPE 3903, SCFP) portent notamment sur la rémunération des assistants de recherche et d’enseignement, présentement en dessous du seuil de la pauvreté, et sur une forme de stabilisation des emplois pour les chargés de cours, filière d’enseignement présentement précaire et menant trop peu souvent à des postes de professeurs permanents. Par ces demandes, le syndicat cherche à servir non seulement ses membres, mais toute la communauté étudiante de l’Université York, et ainsi à garantir un meilleur avenir pour la qualité et l’accessibilité de l’éducation postsecondaire en Ontario et au Canada.

La FNEEQ est l’organisation syndicale québécoise la plus représentative en enseignement supérieur. Elle représente près de 25 000 membres en provenance d’établissements privés d’enseignement primaire et secondaire, des deux tiers des collèges d’enseignement général et professionnel (cégeps) et de la plupart des établissements universitaires, dont huit syndicats de chargés de cours et le syndicat des auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill.


Source : FNEEQ–CSN - 10 décembre 2008

Mots-clés : Communiqués

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