« Petit à petit, notre économie se bâtit sur une série d’emplois à temps partiel, temporaires, saisonniers et précaires - particulièrement pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail », a déclaré M. Dias.
Selon les données sur le marché de l’emploi publiées aujourd’hui par Statistique Canada, l’économie du Canada a créé 59 000 emplois au mois d’août, dont 70 % étaient des postes à temps partiel et pour la plupart concentrés chez les travailleurs âgés (55 ans et plus). Malgré le fait que c’était la période des emplois d’été pour les jeunes, le taux de chômage chez ces derniers au Canada a grimpé, dépassant la marque de 14 %.
Des dizaines de milliers de diplômés sont sortis des écoles cet été pour entrer dans une économie toujours chancelante, ayant peu de chance de trouver un emploi significatif ou même à temps plein, selon M. Dias. Situation qu’il a qualifiée de parodie.
« Il est faux de croire que notre économie suit actuellement une direction statique et immuable », a souligné M. Dias. Il a déclaré que le gouvernement fédéral réussit depuis trop longtemps à convaincre les Canadiens qu’il faut maintenir le cap. « Le fait de maintenir le cap n’a réussi qu’à immobiliser le marché de l’emploi, plutôt qu’à le faire innover et croître. Ma suggestion : changeons de cap. »
M. Dias a réitéré sa demande pour un sommet national sur les emplois de qualité et a déclaré que, si le gouvernement ne répondait pas à l’appel, Unifor, syndicat canadien nouvellement créé, organiserait ce sommet au cours de l’année qui vient.
« Nous devons examiner le genre d’emplois que nous souhaitons voir créer et l’orientation que nous souhaitons pour notre économie. Peu de gens peuvent affirmer aujourd’hui que nous allons dans la bonne direction. La question est de savoir ce que nous sommes prêts à faire pour cela. »
Unifor, créé pendant la fin de semaine de la fête du Travail par la fusion des TCA et du SCEP, représente plus de 300 000 travailleurs dans presque tous les secteurs de l’économie canadienne.