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21 décembre 2009

Les intérêts des travailleurs et des citoyens au coeur des préoccupations La CSQ dévoile ses grandes priorités pour l'année 2010

Montréal, le 21 décembre 2009. – Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), M. Réjean Parent, a dévoilé aujourd’hui, à Montréal, les grandes priorités de son organisation pour la prochaine année. Ainsi, la CSQ compte, en 2010, réussir la négociation dans le secteur public, influencer les choix sociaux et économiques du gouvernement, assurer la promotion des services publics ainsi que de son personnel et poursuivre la syndicalisation de travailleuses et de travailleurs au Québec.

Priorité no 1
Mener la négociation à bon port

Il est évident que la négociation dans le secteur public retiendra avant tout l’attention de la CSQ en 2010 puisque c’est la responsabilité première de l’organisation à l’égard de ses membres. Mais, selon le président de la CSQ, il y va également de l’intérêt de la population que la négociation arrive à bon port puisque « celle-ci se fera autour de la nécessité de pouvoir attirer et retenir du personnel de qualité afin d’offrir à la population les meilleurs services auxquels elle a droit, notamment en éducation et en santé », explique M. Parent.

Le leader syndical mentionne que, puisqu’elles visent ultimement à garantir à la population l’accès à des services publics de qualité, les revendications des travailleuses et des travailleurs du secteur public sont donc également tournées vers les citoyens. Or, cet objectif ne peut être atteint en permettant que les conditions de travail de celles et ceux qui assurent ces services continuent à se dégrader.

Priorité no 2
Influencer les choix des gouvernements

La deuxième priorité de la CSQ au cours de la prochaine année sera d’intensifier ses actions et ses interventions de façon à influencer le plus possible les choix sociaux et économiques faits par les gouvernements.

« Nos membres sont des salariés de l’État mais ils sont également des citoyennes et citoyens. La défense de leurs intérêts dépasse largement le fait de négocier une fois à tous les trois ou quatre ans leurs salaires et leurs conditions de travail. Il faut aussi pouvoir influencer le gouvernement dans ses choix puisque cela a des conséquences directes sur nos membres dans leur travail quotidien, ainsi que sur leur qualité de vie comme citoyens », soutient M. Réjean Parent.

La CSQ entend donc être fort active sur le plan politique, tout en se gardant bien de faire de la politique partisane. Comme à son habitude, la Centrale continuera à se prononcer sur les projets de loi du gouvernement qui interpellent ses membres, notamment en ce qui a trait à la gouvernance des collèges et des universités, de même qu’aux divers fonds privés qui sont créés et qui sont un moyen détourné de sous-traiter l’État au profit d’intérêts privés.

Un débat fondamental sur les finances publiques

Le leader syndical ajoute que le sujet qui tient particulièrement à cœur à la CSQ porte sur les finances publiques et les revenus de l’État. « C’est clair qu’il y a un débat important à faire sur le sujet. À partir du moment où le gouvernement reconnaît qu’il n’a pas les revenus pour assurer la quantité et la qualité des services publics auxquels la population s’attend, il faut trouver l’argent qui manque quelque part », explique M. Parent.

« Jean Charest s’entête à ne pas vouloir augmenter les impôts et préfère recourir à des hausses de tarifs de toutes sortes (électricité, péage sur les routes, etc.). Cette approche est inéquitable parce qu’elle fait peser sur les épaules des moins bien nantis un fardeau plus lourd que pour les gens ayant des revenus plus élevés. Il est évident qu’une hausse du tarif d’électricité est beaucoup plus difficile à recevoir pour une personne vivant de l’aide sociale et demeurant dans un logement mal isolé, que pour quelqu’un qui est très à l’aise financièrement. »

À ce sujet, le président de la CSQ insiste pour rappeler que l’impôt demeure la forme de perception de revenus pour l’État la plus progressive et la plus équitable qui soit.

« Le gouvernement Charest trompe royalement la population en lui accordant des baisses d’impôt pour lui faire croire qu’il fouille moins dans ses poches. Ce n’est malheureusement qu’une illusion parce qu’en même temps, il vient piger dans nos poches arrière en haussant les tarifs, ce qui fait beaucoup plus mal aux travailleurs ordinaires et aux gens dans le besoin. Et, pendant ce temps-là, ce même gouvernement permet aux capitalistes de s’engraisser encore plus en allégeant leur fardeau social. Ça n’a aucun sens », dénonce Réjean Parent.

Priorité no 3
Améliorer les services publics, particulièrement en éducation et en santé

La Centrale entend profiter de la prochaine année pour poursuivre la promotion des services publics et de leur personnel. Ces services ont largement fait leurs preuves comme système de bien-être, de justice et d’équité sociale pour l’ensemble de la population. « Au lieu de chercher à affaiblir nos services publics, il faut constamment chercher à les améliorer, particulièrement en santé et en éducation. Dans ce dernier cas, je pense notamment au plan sur la persévérance scolaire dévoilé en grande pompe il y a trois mois par la ministre de l’Éducation, mais qui n’a rien fait depuis », rapporte M. Parent.

Selon le président de la CSQ, il est plus que temps de mettre les pendules à l’heure en ce qui a trait au personnel de l’État. Il faudra que l’on cesse de parler des travailleuses et des travailleurs du secteur public au Québec comme s’ils étaient des « gras dur » alors qu’ils sont en réalité les salariés de l’État les moins bien traités au Canada. « Les privilégiés, ce ne sont pas nos membres, mais bien plutôt ces entrepreneurs de la construction qui engrangent des marges bénéficiaires de 25 à 30 % des contrats qu’ils obtiennent du gouvernement. Les « gras dur », ce sont également les compagnies transnationales qui vident notre sous-sol de ses richesses minières et qui sont loin de payer leur dû à l’État et à la société », s’insurge M. Parent.

Priorité no 4
Poursuivre les efforts de syndicalisation

Finalement, M. Réjean Parent assure que la Centrale poursuivra ses efforts pour maintenir et augmenter le taux de syndicalisation au Québec.

« Nous sommes très fiers d’avoir assuré, au cours de la dernière année, la syndicalisation de 12 000 responsables de service de garde en milieu familial. Ce sont des femmes qui étaient isolées et qui, maintenant, se sont solidarisées pour pouvoir améliorer leurs conditions de travail. C’est une grande victoire et nous devons continuer à aider d’autres travailleuses et travailleurs à se regrouper pour défendre leurs droits et améliorer leur sort.

« Ce n’est pas normal que les travailleuses et les travailleurs laissés à eux-mêmes, non organisés, deviennent de plus en plus pauvres, même en travaillant 40 heures par semaine. La syndicalisation a toujours été le meilleur rempart contre l’injustice et l’iniquité. Cela demeure encore aujourd’hui la meilleure façon pour les travailleuses et les travailleurs de se battre afin d’obtenir des conditions de vie plus décentes », conclut le président de la CSQ.

Source : Centrale des syndicats du Québec

Renseignements : Daniel Bussières
Attaché de presse
514 213-6468
bussieres.daniel@csq.qc.net

Mots-clés : Communiqués

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