« Donald Trump porte délibérément un coup dur au secteur manufacturier nord-américain avec ces tarifs douaniers inflationnistes qui feront très mal aux travailleuses et travailleurs, élimineront des emplois et nuiront aux consommateurs », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor.
Les tarifs douaniers qui entreront en vigueur le 12 mars 2025 rendront caduque une entente conclue avec l’administration Trump en 2019 dans le but de mettre fin aux précédents tarifs douaniers imposés sur l’acier et l’aluminium canadiens.
Dans le cadre de cette entente de 2019 , le Canada et les États-Unis s’engageaient à adopter un système de surveillance afin de détecter toute hausse dans les marchés des métaux et à cesser toute importation d’aluminium et d’acier injustement subventionnée ou toute vente en dessous du prix courant. Les deux pays promettaient également de prévenir le transbordement d’aluminium e d’acier produit ailleurs qu’au Canada et aux États-Unis vers l’un ou l’autre des deux pays visés.
« Le Canada a respecté tous ses engagements et les États-Unis le savent très bien. Les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium canadiens n’ont rien à voir avec les échanges commerciaux dans ces secteurs. Il s’agit plutôt d’une attaque visant à affaiblir l’économie canadienne et à voler nos emplois, a déclaré Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
Hier, Donald Trump a poursuivi son attaque contre le secteur canadien de l’automobile en menaçant d’imposer le 2 avril prochain des tarifs douaniers sur les véhicules canadiens qui entreront aux États-Unis et en ajoutant que ces tarifs « vont provoquer la fermeture permanente de l’industrie automobile du Canada. »
« Les États-Unis n’ont pas un monopole sur la production de véhicules automobiles. Le Canada construit des véhicules depuis plus d’un siècle, et nous sommes le plus grand marché d’approvisionnement des trois grands de Detroit en dehors des États-Unis, a ajouté Mme Payne. Il s’attaque à nos emplois et nous les défendrons férocement. Nous lui dirons que s’il veut vendre chez nous, il doit aussi construire ici. »
Les États-Unis ont également menacé d’imposer des tarifs douaniers généralisés de 25 % sur tous les biens canadiens ainsi que d’autres tarifs douaniers supplémentaires le 2 avril. Avec l’escalade de la guerre commerciale, les marchés boursiers américains ont chuté en raison des craintes grandissantes de récession.
« Dans les faits, cette guerre injustifiée et non provoquée fait très mal aux travailleuses et travailleurs. Toute cette folie pourrait se terminer immédiatement si les États-Unis retiraient leur menace de tarifs douaniers et revenaient à la table de négociation pour commencer le processus de révision de l’ACEUM, a mentionné Mme Payne.
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