Édition du 16 avril 2024

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Équité salariale

Les vingt ans de la Loi sur l'équité salariale - La CSQ fière du travail effectué et consciente du chemin à parcourir

MONTRÉAL, le 20 nov. 2016 - « Pour la CSQ, il est primordial de souligner les vingt ans de la Loi sur l’équité salariale et ce, pour deux raisons. La première, c’est que cela nous permet de nous rappeler le chemin parcouru et toutes les avancées majeures obtenues pour l’ensemble des femmes. La deuxième, c’est que cet anniversaire nous permet de nous projeter dans l’avenir, car il reste encore bien du travail pour atteindre réellement l’équité femmes-hommes », déclare Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

La Centrale, qui représente plus de 75 % de femmes, est fière de souligner le vingtième anniversaire de cette loi qui a constitué un pas de géant pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde du travail. « C’est dans la mission et les valeurs mêmes des organisations syndicales d’être au premier plan des luttes pour l’établissement d’une plus grande justice sociale. À travail équivalent, salaire égal. Nous avons bataillé fort pour le principe d’équité avec l’ensemble du mouvement syndical et les groupes de femmes, pour qu’enfin l’Assemblée nationale adopte, le 21 novembre 1996, la Loi sur l’équité salariale », soutient Louise Chabot.

La CSQ rappelle que la Loi sur l’équité salariale a donné et donne toujours des résultats tangibles. Mentionnons, par exemple, qu’entre 2000 et 2015, l’écart du salaire horaire moyen entre les femmes et les hommes syndiqués est passé de 7,97 % à 2,16 %, alors que pour les personnes non syndiquées, l’écart est passé de 21,37 % à 15,61 %.

Reconnaître le travail à sa juste valeur

La Loi sur l’équité salariale est venue corriger les écarts salariaux engendrés par la discrimination systémique, vécue par les personnes occupant des emplois dans des catégories majoritairement féminines dans toutes les entreprises de plus de dix salariés. Il y a vingt ans, les Québécoises se heurtaient à un profond préjugé social qui ne reconnaissait pas leur travail à sa juste valeur.

« L’injustice avait assez duré, la société québécoise était prête pour l’équité salariale. vingt ans plus tard, les faits nous démontrent clairement que l’apocalypse n’a pas suivi. Aucune entreprise n’a été obligée de fermer ses portes parce qu’elle a dû rémunérer justement ses travailleuses, et c’est la même chose pour l’État québécois ; bien au contraire ! C’est toute notre société qui a avancé et qui a bénéficié de cette justice salariale rendue aux femmes. »

Du chemin reste à parcourir

La CSQ juge que les prochains défis auxquels nous devrons faire face consistent notamment à faire reconnaître l’équité salariale comme un droit fondamental qui ne peut être négocié et à maintenir la Loi sur l’équité salariale pour l’ensemble des entreprises.

« Si beaucoup de chemin a été parcouru, l’équité n’est toutefois pas encore atteinte. De plus, le marché de l’emploi est en constante transformation. La complexification des tâches et la discrimination salariale basée sur le sexe nécessitent toujours une attention particulière. Il faut préparer le terrain pour la génération qui nous suit, enrayer cette discrimination et poursuivre nos efforts afin de réaliser la pleine et entière équité salariale », conclut Louise Chabot.

Pour le vingtième anniversaire, la CSQ lance des capsules en ligne sur l’équité salariale. Pour les consulter.

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