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Syndicalisme

Menace de loi spéciale : Québec solidaire appuie les travailleurs de la construction

MONTRÉAL, le 24 mai 2017 - La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, assure l’appui de son parti aux 175 000 travailleurs et dénonce la menace de loi spéciale brandie par le premier ministre Philippe Couillard.

« Avec le Parti libéral, une loi spéciale n’attend pas l’autre ! Est-ce que Philippe Couillard est capable de gouverner avec autre chose que la force ? Je me le demande alors qu’il brandit la menace d’une 6e loi spéciale depuis son arrivée au pouvoir ! Plutôt que de brandir la baïonnette, un premier ministre responsable se relèverait les manches et tenterait de favoriser la négociation entre les parties dans l’intérêt de la majorité : les travailleurs et la population québécoise », a déploré la solidaire suite aux déclarations de Philippe Couillard.

Les demandes qui achoppent portent principalement sur la conciliation travail-famille. Québec solidaire appuie les revendications des travailleurs qui, si elles sont acceptées, auraient des effets positifs sur la qualité de vie des travailleurs. Le parti estime aussi qu’il n’y a pas d’urgence nationale en la demeure qui justifie le recours à une loi spéciale qui viendrait bafouer le droit de grève fondamental des travailleurs de la construction.

« Signe que rien ne va plus entre les travailleurs de la construction et le patronat, il s’agirait d’une deuxième loi spéciale contre les travailleurs de la construction en 4 ans. Il est temps de régler le problème en profondeur plutôt que de « patcher » temporairement avec un bâillon. Les demandes des travailleurs sont légitimes. La partie patronale doit accepter de négocier de bonne foi plutôt que de s’en remettre au gouvernement. Les parties doivent mener une véritable négociation de bonne foi ou l’on va se retrouver rapidement avec un autre conflit ! », estime Manon Massé.

Le fait que les travailleurs n’ont pas le droit à des mesures rétroactives en cas de négos laisse le gros bout du bâton aux patrons. Depuis des mois, l’Alliance syndicale demande au gouvernement de permettre la négociation de clauses rétroactives dans les conventions collectives. L’Alliance syndicale subit donc les contrecoups de l’absence de ces clauses rétroactive dans la loi qui régit l’industrie.

« Depuis le 30 avril, les employeurs empochent, sur le dos des travailleurs, plus de 8 millions de dollars par semaine supplémentaire de négociation. C’est totalement inacceptable. Je demande au premier ministre de se mettre pour une fois du côté des travailleurs plutôt que du côté du patronat. Je rappelle au premier ministre que l’Alliance syndicale de la construction a déjà démontré sa bonne foi en décidant de laisser se poursuivre les travaux dans les résidences affectées par les récentes inondations. Cela démontre un humanisme de la part des syndiqués. Maintenant, il serait temps que les patrons agissent de façon similaire envers les négos », de conclure Manon Massé.

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