Édition du 3 décembre 2024

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Négociations du secteur public

Négociations du secteur public - Les travailleuses et les travailleurs du Bas-Saint-Laurent s'appauvrissent, il faut les protéger contre l'inflation !

RIVIÈRE-DU-LOUP, QC, le 1er mai 2023 - Inflation, retard salarial et impacts de la pénurie de personnel sur les travailleuses et les travailleurs des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur : la présente ronde de négociations dans le secteur public doit changer les choses. C’est le message qu’ont lancé les représentantes et représentants du Front commun dans le Bas-Saint-Laurent lors d’une conférence de presse à l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, qui a lieu cette année sous le thème « On ne profite pas de l’inflation, nous ! ».

« Le printemps se réchauffe, et on amorce une phase d’intensification de la mobilisation dans les milieux de travail. Aujourd’hui, c’est un message de solidarité et d’unité du Front commun que nous souhaitons livrer, dans le Bas-Saint-Laurent comme ailleurs au Québec. Ce n’est qu’un début », ont lancé les porte-parole du Front commun dans le Bas-Saint-Laurent, Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN (CCBSL-CSN), Youri Blanchet, président de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), Sylvain Lirette, conseiller syndical au SCFP-FTQ, et Johannie Blais, présidente de l’APTS au CISSS du Bas-Saint-Laurent.

« Les travailleuses et les travailleurs de nos réseaux méritent mieux ! Et améliorer les conditions de travail, ça passe par les négociations. Que ce soit en éducation, dans la santé et les services sociaux ou en enseignement supérieur, c’est très clair : les conditions d’exercice déjà difficiles sont alourdies et complexifiées par la pénurie de personnel, dans toutes les catégories d’emplois. Pour attirer et retenir notre monde, il faut améliorer les conditions de travail, assurer un rattrapage salarial et une protection contre l’inflation. Bref, il faut s’assurer que les travailleuses et les travailleurs cessent de s’appauvrir. Il est temps de renverser la vapeur et de parler de bonification et d’amélioration concrètes », ont ajouté les porte-parole.

Le coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, a offert son appui aux travailleuses et travailleurs du secteur public dans leurs revendications, tout en rappelant que bien que la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs 2023 soit centrée sur les négociations dans le secteur public cette année, il ne faut pas oublier d’autres enjeux pressants comme la réforme de l’assurance-emploi promise depuis 2015 et une augmentation du salaire minimum permettant aux travailleuses et travailleurs au bas de l’échelle de sortir de la pauvreté.

Inflation : des impacts concrets

Lors de la dernière ronde de négociations, rappelons que des augmentations de 6 % au total sur 3 ans ont finalement été soutirées, avec des augmentations supplémentaires pour celles et ceux qui gagnaient le moins. Or, le coût du panier d’épicerie monte en flèche depuis des mois et les hausses liées à l’inflation font extrêmement mal aux travailleuses et aux travailleurs. Par exemple, de janvier 2022 à janvier 2023, le beurre a augmenté de 40 %, le brocoli de 42 %, les pâtes alimentaires de 44 %, les œufs de 14 %. Même le déodorant a augmenté de 16 %... bien loin du rythme des salaires du secteur public !

C’est pourquoi le Front commun revendique un mécanisme permanent d’indexation basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ce qui garantira l’ajustement des salaires chaque année en fonction du coût de la vie. « Il faut permettre aux travailleuses et aux travailleurs de se protéger contre la perte du pouvoir d’achat, et ce genre de mécanisme est le meilleur outil pour y arriver. On ne peut plus prendre le risque de subir une autre vague inflationniste », ont précisé les représentantes et représentants.

Pour revaloriser les emplois du secteur public, le Front commun réclame, en plus du mécanisme permanent de protection contre l’inflation, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, il revendique 100 $ par semaine pour l’année 2023 ou l’indice des prix à la consommation (IPC) + 2 % (selon la formule la plus avantageuse), l’IPC + 3 % pour 2024 et, finalement, l’IPC + 4 % pour 2025.

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