« Nous demandons aux parlementaires de procéder avec diligence à l’étude de ce projet de loi et de mettre toute partisanerie de côté pour en assurer une adoption rapide, avant la prochaine échéance électorale. Ça fait des décennies qu’on tourne autour du pot, il est temps d’équilibrer enfin les relations de travail », fait observer l’adjoint au directeur québécois des Métallos, Nicolas Lapierre.
Ce dernier témoignera pour les Métallos du Québec vers 15 h 30 devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées de la Chambre des communes.
Les Métallos préconisent par ailleurs une entrée en vigueur immédiate de la Loi, dès son adoption, plutôt que le délai de 18 mois prévu dans l’actuel projet de loi.
« Nous vivons depuis 1977 dans un régime de relations de travail au Québec qui comporte des dispositions interdisant les briseurs de grève - qu’on appelle aussi travailleurs de remplacement ou carrément scabs. Cela a permis d’apaiser de façon générale les conflits de travail. Avec des rapports de force plus équitables, on peut même penser que plusieurs conflits sont évités parce que tous en subissent les conséquences et que d’autres conflits ont été écourtés à cause d’une telle loi », ajoute Nicolas Lapierre. Ce dernier souligne que les matelots métallos d’Océan remorquage n’auraient probablement pas subi neuf mois de conflit si une telle loi avait existé sous juridiction fédérale.
Alors qu’au cours de la dernière année les lobbys patronaux ont sorti les épouvantails pour décrier une telle loi, susceptible selon eux de faire fuir les capitaux, les Métallos sont à même de constater que sous juridiction québécoise, les multinationales se sont bien accommodées à de telles lois. « Les parlementaires ne doivent pas avoir peur d’équilibrer les relations de travail, en bout de ligne, ce sont les citoyens et citoyennes qui en profitent », conclut Nicolas Lapierre.
Solidaire des travailleur.euse.s de la fonction publique fédérale, qui ne seraient pas visé.e.s par cette loi, le Syndicat des Métallos invite le gouvernement a corriger rapidement cette omission en s’assurant que des dispositions équivalentes s’appliquent à ses propres employé.e.s.
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